La crise ? Quelle crise ?

=>https://www.huffingtonpost.fr/entry/apres-le-coronavirus-notre-societe-va-changer-et-confirmer-ces-6-tendances_fr_5e7254c6c5b6f5b7c53cd8d5

Comme tu le dit Rémy, ceux qui survivront verront une société différente après le coronavirus

1. Le règne de la “e-life” va s’accélérer
2. Les Français vont se recentrer sur l’essentiel(la quarantaine leur aura permis d’y réfléchir )
3. La rationalisation de la consommation va se poursuivre (ils font plus attention à ce qu’ils achètent)
4. La demande de collectif va s’amplifier
5. La santé va représenter une part prépondérante de la conscience écologique
6. Le rapport au travail va poursuivre sa mue(télétravail)

Le Président de la République française annonce un plan de revalorisation des carrières pour le personnel soignant des hôpitaux, qui sera mis en place après la crise.

Vingt-cinq ordonnances ont déjà été prises par l'exécutif, de façon exceptionnelle et temporaire, dont la possibilité de porter la durée hebdomadaire du travail à 60 heures, si nécessaire.

La baisse d'activité liée au coronavirus en France est estimée par l'Insee à 35% actuellement. Si cette situation dure 1.5 mois, cela ferait -35x (1.5/12)= -4.37 points de PIB annuel; Mais, bien entendu, il faut tenir compte du fait que l'activité reprendra progressivement dans un premier temps, puis beaucoup plus fort par la suite, pour rattraper le temps perdu...

L'IATA, l'association internationale des compagnies aériennes, estime la perte de revenus pour 2020 à 252 milliards $, que ne compensera pas, loin s'en faut, la baisse du carburant. Elle en appelle à une aide des Etats. La trésorerie des compagnies aériennes est en moyenne de deux mois. Il y aura sûrement une consolidation dans ce secteur; les gros mangeront les petits...

Fnac Darty a passé 80% de ses 26 000 salariés en chômage partiel. En revanche, la vente en ligne a fortement augmenté.

Les éditeurs de jeux en ligne voit leurs ventes s'envoler, avec le confinement.

Le CAC40 est remonté de 22% depuis son point bas, ce qui entérine le fait que la bourse parisienne est en bull market (haussier). Il est possible que le marché respire quelque peu, avec des prises de bénéfices.

Merci Rémi, d'ailleurs on le voit depuis le début du confinement et le ralentissement de la pollution dès que j'aère le matin il fait plus frais... (bon d'accord c'est un peu tôt pour conclure, mais quoi ? Si ça vous a fait réagir c'est quand même pas mal)

Le CAC40 a fini à 2.5% de hausse la journée d'hier avec, comme d 'habitude, une accélération vers la fin. Wall Street a fortement progressé, signe clair d'une dynamique positive. Tokyo également.

Le fonds Amber Capital veut déposer Arnaud Lagardère de son fauteuil de Président du Directoire de la société éponyme. Il juge la gestion de l'héritier catastrophique. Si Amber Capital parvient à ses fins, la société sera restructurée.

L'Union européenne refuse pour l'instant la création de coronabonds, des obligations souveraines européennes pour venir en aide aux Etats en difficulté, en particulier l'Italie. Autrement dit, l'Allemagne et les Pays-Bas refusent la solidarité envers un pays du "Club Méd".

Peut-on envisager dans le contexte actuel un "scénario à la chypre" où l'État ponctionne directement dans le patrimoine bancaire des particuliers pour éviter la banqueroute ? Qu'en pense notre économiste ? Dans ce contexte où ne nous pouvons plus dépenser, ni retirer les économies est-ce une solution ? Fini le capitalisme ? Aïe! Ouille !

Patrick, je ne suis pas économiste, même si je m'intéresse à ce domaine, où j'apprends tous les jours . Jacques Attali disait à une époque que les investisseurs continuaient à prêter sans problème à la France, toujours très bien notée, parce que le patrimoine des Français est très important, en tout cas largement supérieur à la dette. Donc, en principe, oui, il est possible que l'Etat puise dans le bas de laine des Français. En fait, c'est déjà ce qu'il fait s'il augmente les impôts, ce qui risque fort d'arriver. Puiser directement dans l'épargne des gens, il a sans doute le droit de le faire, en cas d'urgence absolue, mais le fera-t-il ?

La deuxième façon de rembourser les dettes, après l'impôt, c'est d'avoir de l'inflation. Après les tombereaux déversés en 2008 et après, on pensait que l'inflation reviendrait. Il n'en a rien été. Va-t-on y avoir droit aujourd'hui ? Mystère...

On pourrait aussi faire défaut sur les dettes souveraines. Les investisseurs seraient alors lésés. Les gens qui ont souscrit des produits d'épargne comprenant des obligations seraient floués. Des banques et des assurances feraient alors sûrement faillite, puisque, sur certains produits, l'épargne est garantie. Notons que l'état garantit alors les économies des personnes à hauteur de 100 000 € par personne et par banque. Les actions sont théoriquement garanties puisque ce sont des titres de société, sauf si l'intermédiaire est crapuleux, auquel cas elles sont garanties à hauteur de 70 000 €.
Faire défaut isolerait probablement le pays, le mettrait au ban des nations. Sauf si tous les pays font ça...On aurait en outre une violente récession, amputant notre niveau de vie d'un tiers ou plus, probablement.

Une autre façon de régler le problème de la dette, c'est d'avoir une forte croissance, pendant longtemps. Mais ça, on n'y croit plus vraiment...

La dernière solution, c'est la guerre. Mais, là non plus, on ne voit plus trop comment non plus. Cela-dit, ce n'est pas une solution à écarter complètement.  

On peut sauver ses économies en achetant des actions, mais il ne faut pas se tromper de titre...ou en achetant de l'immobilier de rapport, en espérant que les locataires puissent payer...en achetant des obligations indexées sur l'inflation (à condition que l'état ne fasse pas défaut). En tout état de cause, acheter des unités de compte, aujourd'hui, ça paraît kamikaze...

Mais bon, restons optimistes, on s'en sortira...cette crise nous a fait nous recentrer sur les besoins essentiels. Si les Français ne peuvent plus partir en vacances à l'île Maurice, ils n'en mourront pas... Mais, pour certains, ça risque d'être difficile. Pour les indépendants aujourd'hui, c'est déjà très difficile...pour certains salariés aussi.

Mais bon, restons optimistes, on s'en sortira...cette crise nous a fait nous recentrer sur les besoins essentiels. Si les Français ne peuvent plus partir en vacances à l'île Maurice, ils n'en mourront pas

Contentons nous de ce que l'on a !