pour en finir avec le Moyen-Âge
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pour en finir avec le Moyen-Âge
(re)bonjour à tous,
je viens de finir un ouvrage de la médiéviste Régine Pernoud, certes pas récent, puisqu'il date de 1975. Il est intitulé : « Pour en finir avec le Moyen-Âge ».
Néanmoins, dans ce livre, l'auteur s'élevait déjà contre certains clichés, véhiculés à l'école, et même à l'université, au sujet d'une période injustement décriée.
Selon l'auteur, dans les livres scolaires, le Moyen-Âge est réduit à une époque fruste où des seigneurs sans vergogne saccagent les cultures de pauvres paysans, dont l'activité principale est par ailleurs de chasser les grenouilles. Les femmes sont de pauvres choses cloîtrées dans un château, se languissant du retour de leur chevalier. Ces rustres ne connaissent rien de ce qui est bon : musique classique, sculpture à l'antique, tragédie grecque, etc...heureusement que la Renaissance est arrivée pour sortir l'occident de ce cloaque.
En réalité, dixit l'auteur, comment peut-on imaginer qu'une époque qui a vu s'édifier les cathédrales puisse être aussi fruste ?
Sur le plan culturel, ce millénaire, commencé à la chute de l'Empire romain, composé du Haut Moyen-Âge, de l'ère féodale proprement dite (XIème-XIIIème siècle), puis de la dernière période avant la Renaissance, a vu naître, comme chacun sait, les plus splendides édifices de l'histoire humaine. Encore faut-il se rappeler qu'ils étaient à l'époque encore bien plus beaux qu'aujourd'hui, puisque fortement colorés à fresque.
Par ailleurs, les maisons médiévales à colombages et encorbellement, dont ils subsistent encore de nos jours ça et là quelques exemplaires, sont sans doute plus belles que les demeures qui les ont suivies, dont l'austérité est issue en ligne directe des références classiques. Sans oublier les palais qui bordent le Grand Canal de Venise. Entre autres.
Dans le domaine de la sculpture, les œuvres des cathédrales, habituellement agonies, sont pourtant volontairement idéalisées et ne cherchent en aucune façon à représenter exactement la nature ou les sentiments réels. C'est la magie du Moyen-Âge, la ferveur chrétienne...
Quant aux fresques, il n'en reste pratiquement plus rien.
En littérature, la poésie était bien plus libre qu'elle ne le fut par la suite. La poésie moderne est son héritière directe, après quatre siècles où cette discipline improbable fut corsetée à grands renforts d'alexandrins pompeux et de sonnets bienséants.
Dans les châteaux, les chevaliers faisaient assaut de mots d'esprit lors des soirées, déclamaient des poèmes, agenouillés au pied de leurs muses, accompagnés des troubadours ou des trouvères, selon la région.
La musique et le théâtre étaient également très développés, mais il ne nous est presque rien parvenu. Hélas.
En résumé, cette époque était foisonnante sur le plan intellectuel et artistique. Les auteurs grecs et romains étaient parfaitement connus, contrairement à ce que l'on pense généralement. Seulement, personne ne songeait à les imiter, contrairement à la Renaissance. Les intellectuels et les artistes s'en inspiraient, sans copier.
La société elle-même n'était pas non plus celle des images d'Epinal.
A la chute de l'empire romain, exit la centralisation administrative, finie aussi la protection des armées romaines. Pour assurer leur sécurité, au niveau local, les petites gens demandent l'appui des « gros » qui ont les moyens d'entretenir des gens d'arme ; moyennant une partie de la récolte, évidemment.
La loi romaine est remplacée par la coutume celte, qui lui préexistait. Point de contrat écrit, mais le serment a une valeur sacrée. On donne sa parole, on tape dans la main. Malheur à celui qui la renie. Malheur au serment d'ivrogne.
D'ailleurs, les cathares, en niant le caractère sacré de ces pratiques, remettent en question les fondements de la société, ce qui aurait suffi à vouloir leur extermination.
Jusqu'à la fin du Moyen-Âge, lors des assemblées de villages, les femmes votent à
l'égal des hommes, leurs droits sont identiques.
D'ailleurs, à l'abbaye de Fontevraut, comprenant moines et moniales, l'abbé...est une femme. La première d'entre elles a 22 ans, à une époque où la majorité est, il est vrai, de douze ans pour les filles et de quatorze ans pour les garçons. Etonnant, non ?
Contrairement aux périodes classiques – Antiquité et Renaissance, jusqu'au XIXème siècle - l'esclavage n'existe pas. Les serfs sont certes attachés à leur domaine, qu'ils sont obligés de cultiver. Mais inversement, personne ne peut retirer sa terre – qui le fait vivre – au serf, dont il n'a d'ailleurs que l'usage. De même, le seigneur, dont la fonction est d'assurer la protection et la justice, n'a que l'usage de son fief, qu'il ne peut guère revendre ou aliéner, de même qu'il ne peut chasser les paysans, répétons-le.
Il s'agit donc d'une société solidaire, par nécessité, où chacun joue sa partition.
L'église, à l 'époque, jusqu'au XIIIème siècle, n'a qu'un pouvoir spirituel. Elle est respectée pour cela, dans une société profondément croyante.
En résumé, ce livre ébauche l'image d'une société conviviale, chaleureuse, d'une France de terroirs, que la Renaissance a mise à mal, avec un retour à l'ordre antique imposé par quelques monarques.
Bien sûr, je ne suis pas historien ; je ne fais que répéter distraitement ce que j'ai lu.
PS : Régine Pernoud a rédigé de nombreux ouvrages de vulgarisation, dont le remarquable livre consacré à la belle Aliénor d'Aquitaine, qu'on ne présente plus. Cet ouvrage met en scène la vie de cour et les intrigues de pouvoir au XIIème siècle, au temps de la rivalité entre le roi de France et les Plantagenêt.
Régine Pernoud a été récompensée par l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre, au service de l'Histoire.
je viens de finir un ouvrage de la médiéviste Régine Pernoud, certes pas récent, puisqu'il date de 1975. Il est intitulé : « Pour en finir avec le Moyen-Âge ».
Néanmoins, dans ce livre, l'auteur s'élevait déjà contre certains clichés, véhiculés à l'école, et même à l'université, au sujet d'une période injustement décriée.
Selon l'auteur, dans les livres scolaires, le Moyen-Âge est réduit à une époque fruste où des seigneurs sans vergogne saccagent les cultures de pauvres paysans, dont l'activité principale est par ailleurs de chasser les grenouilles. Les femmes sont de pauvres choses cloîtrées dans un château, se languissant du retour de leur chevalier. Ces rustres ne connaissent rien de ce qui est bon : musique classique, sculpture à l'antique, tragédie grecque, etc...heureusement que la Renaissance est arrivée pour sortir l'occident de ce cloaque.
En réalité, dixit l'auteur, comment peut-on imaginer qu'une époque qui a vu s'édifier les cathédrales puisse être aussi fruste ?
Sur le plan culturel, ce millénaire, commencé à la chute de l'Empire romain, composé du Haut Moyen-Âge, de l'ère féodale proprement dite (XIème-XIIIème siècle), puis de la dernière période avant la Renaissance, a vu naître, comme chacun sait, les plus splendides édifices de l'histoire humaine. Encore faut-il se rappeler qu'ils étaient à l'époque encore bien plus beaux qu'aujourd'hui, puisque fortement colorés à fresque.
Par ailleurs, les maisons médiévales à colombages et encorbellement, dont ils subsistent encore de nos jours ça et là quelques exemplaires, sont sans doute plus belles que les demeures qui les ont suivies, dont l'austérité est issue en ligne directe des références classiques. Sans oublier les palais qui bordent le Grand Canal de Venise. Entre autres.
Dans le domaine de la sculpture, les œuvres des cathédrales, habituellement agonies, sont pourtant volontairement idéalisées et ne cherchent en aucune façon à représenter exactement la nature ou les sentiments réels. C'est la magie du Moyen-Âge, la ferveur chrétienne...
Quant aux fresques, il n'en reste pratiquement plus rien.
En littérature, la poésie était bien plus libre qu'elle ne le fut par la suite. La poésie moderne est son héritière directe, après quatre siècles où cette discipline improbable fut corsetée à grands renforts d'alexandrins pompeux et de sonnets bienséants.
Dans les châteaux, les chevaliers faisaient assaut de mots d'esprit lors des soirées, déclamaient des poèmes, agenouillés au pied de leurs muses, accompagnés des troubadours ou des trouvères, selon la région.
La musique et le théâtre étaient également très développés, mais il ne nous est presque rien parvenu. Hélas.
En résumé, cette époque était foisonnante sur le plan intellectuel et artistique. Les auteurs grecs et romains étaient parfaitement connus, contrairement à ce que l'on pense généralement. Seulement, personne ne songeait à les imiter, contrairement à la Renaissance. Les intellectuels et les artistes s'en inspiraient, sans copier.
La société elle-même n'était pas non plus celle des images d'Epinal.
A la chute de l'empire romain, exit la centralisation administrative, finie aussi la protection des armées romaines. Pour assurer leur sécurité, au niveau local, les petites gens demandent l'appui des « gros » qui ont les moyens d'entretenir des gens d'arme ; moyennant une partie de la récolte, évidemment.
La loi romaine est remplacée par la coutume celte, qui lui préexistait. Point de contrat écrit, mais le serment a une valeur sacrée. On donne sa parole, on tape dans la main. Malheur à celui qui la renie. Malheur au serment d'ivrogne.
D'ailleurs, les cathares, en niant le caractère sacré de ces pratiques, remettent en question les fondements de la société, ce qui aurait suffi à vouloir leur extermination.
Jusqu'à la fin du Moyen-Âge, lors des assemblées de villages, les femmes votent à
l'égal des hommes, leurs droits sont identiques.
D'ailleurs, à l'abbaye de Fontevraut, comprenant moines et moniales, l'abbé...est une femme. La première d'entre elles a 22 ans, à une époque où la majorité est, il est vrai, de douze ans pour les filles et de quatorze ans pour les garçons. Etonnant, non ?
Contrairement aux périodes classiques – Antiquité et Renaissance, jusqu'au XIXème siècle - l'esclavage n'existe pas. Les serfs sont certes attachés à leur domaine, qu'ils sont obligés de cultiver. Mais inversement, personne ne peut retirer sa terre – qui le fait vivre – au serf, dont il n'a d'ailleurs que l'usage. De même, le seigneur, dont la fonction est d'assurer la protection et la justice, n'a que l'usage de son fief, qu'il ne peut guère revendre ou aliéner, de même qu'il ne peut chasser les paysans, répétons-le.
Il s'agit donc d'une société solidaire, par nécessité, où chacun joue sa partition.
L'église, à l 'époque, jusqu'au XIIIème siècle, n'a qu'un pouvoir spirituel. Elle est respectée pour cela, dans une société profondément croyante.
En résumé, ce livre ébauche l'image d'une société conviviale, chaleureuse, d'une France de terroirs, que la Renaissance a mise à mal, avec un retour à l'ordre antique imposé par quelques monarques.
Bien sûr, je ne suis pas historien ; je ne fais que répéter distraitement ce que j'ai lu.
PS : Régine Pernoud a rédigé de nombreux ouvrages de vulgarisation, dont le remarquable livre consacré à la belle Aliénor d'Aquitaine, qu'on ne présente plus. Cet ouvrage met en scène la vie de cour et les intrigues de pouvoir au XIIème siècle, au temps de la rivalité entre le roi de France et les Plantagenêt.
Régine Pernoud a été récompensée par l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre, au service de l'Histoire.
Remy- Messages : 3178
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Re: pour en finir avec le Moyen-Âge
Bonjour Rémi
Merci de nous éclairer sur le moyen âge de façon si intéressante. Regine Pernoud a aussi écrit le livre "la femme au temps des cathédrales" qui montre que la femme avait un statut et n'était pas forcément synonyme de péché comme semblait indiquer la tradition chrétienne de l'époque.
Si tu a l'occasion de visiter le chateau de Guedelon en Bourgogne c'est vraiment très intéressant car il est construit comme à l'époque du moyen âge et l'on apprend bcp sur les techniques et le savoir faire de l'époque.
http://www.guedelon.fr/fr/l-aventure-guedelon_01.html
Merci de nous éclairer sur le moyen âge de façon si intéressante. Regine Pernoud a aussi écrit le livre "la femme au temps des cathédrales" qui montre que la femme avait un statut et n'était pas forcément synonyme de péché comme semblait indiquer la tradition chrétienne de l'époque.
Si tu a l'occasion de visiter le chateau de Guedelon en Bourgogne c'est vraiment très intéressant car il est construit comme à l'époque du moyen âge et l'on apprend bcp sur les techniques et le savoir faire de l'époque.
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MurielB- Admin
- Messages : 18634
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Re: pour en finir avec le Moyen-Âge
Bonjour Muriel, tous,
si la femme est source de péché, dans ce cas précis j'ai envie de dire : tant mieux ! C'est quand-même plus agréable de faire l'amour que la guerre... vers la fin du Moyen-Âge, à Fontevraut, les moniales recevaient librement leurs soupirants à l'abbaye...Quant aux abbayes bourguignonnes, créées par horreur de la décadence de leurs conseurs aînées, elles finirent toutes de la même façon : dans les beuveries et l'orgie ! Quel scandale !
si la femme est source de péché, dans ce cas précis j'ai envie de dire : tant mieux ! C'est quand-même plus agréable de faire l'amour que la guerre... vers la fin du Moyen-Âge, à Fontevraut, les moniales recevaient librement leurs soupirants à l'abbaye...Quant aux abbayes bourguignonnes, créées par horreur de la décadence de leurs conseurs aînées, elles finirent toutes de la même façon : dans les beuveries et l'orgie ! Quel scandale !
Remy- Messages : 3178
Lieu : Calais
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Re: pour en finir avec le Moyen-Âge
Je comprends maintenant pourquoi les orphelins étaient hébergés dans les couvents
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MurielB- Admin
- Messages : 18634
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Pour en finir avec le moyen âge
Bonjour à tous, bonjour Rémy, merci pour ta synthèse à laquelle il n'y a rien à ajouter. Comme toujours, le moyen-âge ne mérite ni un excès d'honneur, ni un excès d'indignité. J'ai commencé à m'intéresser au moyen-âge par la lecture des "Rois maudits" de Maurice Druon, puis je suis passé naturellement à la guerre de cent ans et maintenant j'en suis aux mérovingiens. On ne peut retenir des mérovingiens que le fait qu'ils avaient trouvé une méthode efficace pour unifier le royaume des Francs: ils pratiquaient allègrement le meurtre en famille. Sur la fin, ils étaient plus civilisés: quand ils ne voulaient plus d'un roi, ils le tonsuraient et l'enfermaient dans un couvent. Mais il ne faut pas oublier que le VIII° siècle fut un siècle de haute civilisation. Il faut attendre le XII° siècle pour retrouver le même degré de civilisation. Après est venu la guerre de cent ans, ce qui, joint à la grande peste, diminua la population de l'Europe de moitié. Après la guerre de cent ans, vient la renaissance, qui commence en Italie, puis en France, mais ce n'est plus le moyen-âge. Petit sourire, pour moi les siècles de haute civilisation furent les VIII° siècle, XII° siècle et XVI° siècle. Logiquement, le XX° siècle aurait dû être un siècle de haute civilisation. Je doute que les historiens du futur le considèrent comme tel, sauf s'ils font l'impasse sur des bagatelles que sont les massacres de masse dont ce siècle fut friand!
pierreP- Messages : 84
Lieu : Lille (59)
Langues : Français (langue maternelle), GB, de, es
Re: pour en finir avec le Moyen-Âge
Bonjour à tous, bonjour Pierre,
merci pour ces utiles précisions, qui relativisent le propos de Régine Pernoud.
Le XXème siècle me semble paradoxal, avec d'un côté les pires atrocités que le monde ait connu, une effroyable "barbarie", et de l'autre un certain progrès social depuis 1945, certes limité à l'Occident. Même si tout n'est pas parfait, loin de là. Il semblerait que plus le monde avance, plus les secousses qui le traversent soient fortes.
Espérons que la nouvelle grave crise que nous connaissons ne débouche pas sur les mêmes épouvantables situations que par le passé. Il semblerait que non, finalement. Certains experts pensent que dans deux ans il n'y paraîtra plus.
Dans un de ses livres, Jacques Attali prédisait que l'ultra-libéralisme déboucherait sur un mégaconflit, dont l'issue permettrait une gouvernance mondiale. Mais il prédit souvent le pire, afin de faire réagir les gouvernants...espérons-le
merci pour ces utiles précisions, qui relativisent le propos de Régine Pernoud.
Le XXème siècle me semble paradoxal, avec d'un côté les pires atrocités que le monde ait connu, une effroyable "barbarie", et de l'autre un certain progrès social depuis 1945, certes limité à l'Occident. Même si tout n'est pas parfait, loin de là. Il semblerait que plus le monde avance, plus les secousses qui le traversent soient fortes.
Espérons que la nouvelle grave crise que nous connaissons ne débouche pas sur les mêmes épouvantables situations que par le passé. Il semblerait que non, finalement. Certains experts pensent que dans deux ans il n'y paraîtra plus.
Dans un de ses livres, Jacques Attali prédisait que l'ultra-libéralisme déboucherait sur un mégaconflit, dont l'issue permettrait une gouvernance mondiale. Mais il prédit souvent le pire, afin de faire réagir les gouvernants...espérons-le
Remy- Messages : 3178
Lieu : Calais
Langues : Français (Langue maternelle), Gb
Le moyen-âge
Bonjour à tous, bonjour Rémy, c'est vrai, on juge un époque suivant ce que l'on veut y voir, et le XX° siècle n'échappe pas à cette analyse. Mais nous avons quitté le moyen-âge, sujet sur lequel je me sens à l'aise, car il n'y a plus grand chose à découvrir pour aborder le XX° siècle, sujet beaucoup plus délicat. Pour parler d'économie, disons que l'économie est une science évolutive et les règles qui sont vraies à un instant donné, ne le sont plus vingt ans après. Le problème, c'est que les économistes, pourvu qu'ils soient parés d'un titre ronflant pérorent avec assurance, alors qu'ils en savent pas plus que n'importe qui, mais cela nous éloigne du moyen-âge
pierreP- Messages : 84
Lieu : Lille (59)
Langues : Français (langue maternelle), GB, de, es
Re: pour en finir avec le Moyen-Âge
Le XIIème siècle en Europe, c'est la période des grandes foires de Champagne. Cette région française est alors située au carrefour des grandes routes commerçantes, où viennent se rencontrer à Provins, Troyes ou Lugny, trois fois par an, des Italiens, des Anglais, des Russes, des Scandinaves, des Portugais... qui vendent chacun selon le cas des épices, des draps, des cuirs, du vin...en gros bien entendu. La ville est alors en proie à une belle effervescence, les grandes caves voûtées servent d'étals, les hôtels sont bondés, c'est fête et business.
C'est paraît-il la seule époque dans l'histoire où la France est le coeur économique du monde (occidental en tout cas).
De nos jours, la ville de Provins s'attache à faire revivre ces fêtes, en été, avec des spectacles haut en couleurs, un repas médiéval animé par des histrions, des jongleurs, le tout au coeur de la vieille ville qui conserve de très beaux restes.
Une idée de voyage pour l'été prochain...
C'est paraît-il la seule époque dans l'histoire où la France est le coeur économique du monde (occidental en tout cas).
De nos jours, la ville de Provins s'attache à faire revivre ces fêtes, en été, avec des spectacles haut en couleurs, un repas médiéval animé par des histrions, des jongleurs, le tout au coeur de la vieille ville qui conserve de très beaux restes.
Une idée de voyage pour l'été prochain...
Remy- Messages : 3178
Lieu : Calais
Langues : Français (Langue maternelle), Gb
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