Ca ne peut plus durer
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Ca ne peut plus durer
Certaines choses portent bonheur, paraît-il. Sans doute. Il n'empêche que , si j'attrape le chat qui a constellé ma pelouse d'immondices pâteux et peu ragoûtants, je lui arrache les poils de la queue un par un jusqu'à ce qu'il meure de ridicule. Non mais !
Je ne connais rien de plus désagréable que d'estamper ces déjections animales au petit matin, quand vous vous traînez jusqu'à votre boite aux lettres, pour découvrir une énième facture, à onze heures du matin...
A part une chanson de Zaz.
Ces incivilités sont sans doute l'oeuvre du gros chat roux de la voisine d'en face, celle dont la fenêtre donne sur mon jardin, et qui mate mon corps d'athlète, au-travers du velux, quand je m'habille le matin.
L'autre jour, je vois cet ersatz de tigre dodeliner orgueilleusement sur ma terrasse, longer l'abri de jardin et se retourner pour vérifier que je le regardais bien. Puis le bougre pénètre dans le potager et se met à gratter furieusement un pied de mes haricots nains !
Mon sang n'a fait qu'un tour. Je me suis précipité à la porte-fenêtre, j'ai ouvert et vociféré à grands cris les menaces les plus terrifiantes à son égard, tout en brandissant une cuiller en bois, dont le caractère dissuasif ne lui a pas échappé.
Alerté par mes cris haineux, son forfait accompli, il a détalé et rejoint le fond du jardin, a escaladé la barrière et s'est tranquillement posé en équilibre sur le sommet de celle-ci. Puis il m'a fixé, d'un air de dire « viens me chercher si tu peux ».
Il y a des cartouches de sel qui se perdent.
Si encore il les mangeait, mes haricots, cet énergumène !
Ce même jour, dans l'après-midi, je pars en promenade, à pied, jusqu'au centre-ville de notre paisible bourgade. Chemin faisant, cent mètres à peine après mon départ, je croise l'animal le plus terrifiant que la terre ait pu engendré : le chien des voisins.
Ce couple de retraités chenus, au demeurant fort aimable, entretient un improbable canidé, dont la morphologie jouxte le rosbif à poil ras étayé par des cuisses de grenouille. Une terreur.
Comme l'animal vient à ma rencontre, je me penche vers lui, bravant ma sciatique, et lui adresse des propos affables.
La réaction de la bestiole ne se fait pas attendre : il allonge le cou vers mes chevilles dans le but évident de les mordre !
Fort heureusement, pourvu d'un journal, qui trouve enfin une utilité, je rosse la petite bébète d'un revers de canard et mets fin à ses velléités incongrues. Le matamore bat en retraite.
Je peux alors reprendre ma route.
Ces deux faits divers montrent bien que, malgré les informations officielles faisant état de soi-disant améliorations sur le plan de l'insécurité, la délinquance ne faiblit pas. Quand les humains se tiennent tranquilles, les animaux prennent le relais !
On n'en parle pas assez en haut lieu, à mon avis.
Je ne connais rien de plus désagréable que d'estamper ces déjections animales au petit matin, quand vous vous traînez jusqu'à votre boite aux lettres, pour découvrir une énième facture, à onze heures du matin...
A part une chanson de Zaz.
Ces incivilités sont sans doute l'oeuvre du gros chat roux de la voisine d'en face, celle dont la fenêtre donne sur mon jardin, et qui mate mon corps d'athlète, au-travers du velux, quand je m'habille le matin.
L'autre jour, je vois cet ersatz de tigre dodeliner orgueilleusement sur ma terrasse, longer l'abri de jardin et se retourner pour vérifier que je le regardais bien. Puis le bougre pénètre dans le potager et se met à gratter furieusement un pied de mes haricots nains !
Mon sang n'a fait qu'un tour. Je me suis précipité à la porte-fenêtre, j'ai ouvert et vociféré à grands cris les menaces les plus terrifiantes à son égard, tout en brandissant une cuiller en bois, dont le caractère dissuasif ne lui a pas échappé.
Alerté par mes cris haineux, son forfait accompli, il a détalé et rejoint le fond du jardin, a escaladé la barrière et s'est tranquillement posé en équilibre sur le sommet de celle-ci. Puis il m'a fixé, d'un air de dire « viens me chercher si tu peux ».
Il y a des cartouches de sel qui se perdent.
Si encore il les mangeait, mes haricots, cet énergumène !
Ce même jour, dans l'après-midi, je pars en promenade, à pied, jusqu'au centre-ville de notre paisible bourgade. Chemin faisant, cent mètres à peine après mon départ, je croise l'animal le plus terrifiant que la terre ait pu engendré : le chien des voisins.
Ce couple de retraités chenus, au demeurant fort aimable, entretient un improbable canidé, dont la morphologie jouxte le rosbif à poil ras étayé par des cuisses de grenouille. Une terreur.
Comme l'animal vient à ma rencontre, je me penche vers lui, bravant ma sciatique, et lui adresse des propos affables.
La réaction de la bestiole ne se fait pas attendre : il allonge le cou vers mes chevilles dans le but évident de les mordre !
Fort heureusement, pourvu d'un journal, qui trouve enfin une utilité, je rosse la petite bébète d'un revers de canard et mets fin à ses velléités incongrues. Le matamore bat en retraite.
Je peux alors reprendre ma route.
Ces deux faits divers montrent bien que, malgré les informations officielles faisant état de soi-disant améliorations sur le plan de l'insécurité, la délinquance ne faiblit pas. Quand les humains se tiennent tranquilles, les animaux prennent le relais !
On n'en parle pas assez en haut lieu, à mon avis.
Dernière édition par Remy le Ven 9 Aoû - 12:36, édité 1 fois
Remy- Messages : 3178
Lieu : Calais
Langues : Français (Langue maternelle), Gb
Re: Ca ne peut plus durer
Bonjour Remy
Ton récit et ta prose originale et bien tournée (comme d'habitude) m'a bien fait rire
"un improbable canidé, dont la morphologie jouxte le rosbif à poil ras étayé par des cuisses de grenouille. Une terreur" quel étrange animal !
Ton récit et ta prose originale et bien tournée (comme d'habitude) m'a bien fait rire
"un improbable canidé, dont la morphologie jouxte le rosbif à poil ras étayé par des cuisses de grenouille. Une terreur" quel étrange animal !
_________________
La langue c'est Le Lien,
Language is The Link,
La Lengua es el Nexo de unión,
Sprache ist die Verbindung,
Il Linguaggio è Il Legame,
La Lingvo estas La Ligilo etc.
MurielB- Admin
- Messages : 18799
Lieu : Calais
Langues : Français (Langue maternelle), Espéranto, Gb, De, It, Es, chinois
Re: Ca ne peut plus durer
Eh bien moi, je ne connaissais pas cet aspect de toi-même : merci Rémy !
_________________
Please feel free to point out big mistakes in my messages in a foreign language. Thanks to your remarks, I'll be able to improve my level.
PS: Pls note that I chose American English for my vocabulary, grammar, spelling, culture, etc.
Re: Ca ne peut plus durer
Merci à vous,
j'ajoute, mais vous vous en doutez, que je n'ai jamais fait de mal à un chien ou à un chat. Mais il faut parfois les éduquer
j'ajoute, mais vous vous en doutez, que je n'ai jamais fait de mal à un chien ou à un chat. Mais il faut parfois les éduquer
Remy- Messages : 3178
Lieu : Calais
Langues : Français (Langue maternelle), Gb
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