Vive les vacances !
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Vive les vacances !
Je me souviendrai longtemps de mes dernières vacances au soleil.
Nous étions partis de Calais, Marie et moi, un vendredi après-midi, à bord d'un véhicule difficilement identifiable, mais néanmoins pourvu d'un moteur, de quatre roues, ainsi que d'un volant. Cette chose improbable avait pour mission de nous conduire en Provence.
Nous avons pris d'abord l'autoroute A26, car nous étions pressés.
Nous étions partis depuis plus de trois heures quand, peu après Châlons en Champagne, s'offrit à nous la vision d'un ciel que nos ancêtres les Gaulois n'auraient pas aimé : un noir d'encre. Comme nous n'avions jamais rencontré un tel phénomène, nous décidâmes de nous aventurer plus avant, malgré tout.
Mal nous en prit. Cinq minutes plus tard, une pluie de grêlons s'abattit sur notre char comme la misère sur les pauvres gens.
Marie, alors au volant, eut l'heureuse capacité de s'arrêter sur le bord de l'autoroute, alors que l'on n'y voyait plus rien. Puis il nous sembla apercevoir un pont.
Les projectiles, gros comme des œufs, se fracassaient sur les tôles de la voiture, mais aussi sur notre pare-brise bien pentu. C'était miracle qu'il ne cédât point.
Nous avons roulé doucement jusqu'au pont. Hélas, chemin faisant, l'inéluctable se produisit. Un grêlon – ou bien une comète , – vint s'écraser sur la vitre panoramique, avec un angle aigu fort pénétrant, ornant par la même notre pare-brise d'une magnifique rosace de trente centimètres de diamètre.
Il est remarquable que le verre ne rompit point.
Nous atteignîmes bientôt le pont et laissâmes passer l'orage. Au bout de cinq minutes, ce dernier cessa. Nous pûmes alors constater que nous étions encore vivants ce qui, en soi, n'était pas une mauvaise nouvelle – pour nous en tout cas.
Nous avons alors appelé notre compagnie d'assurances, qui nous indiqua un réparateur à Châlons-en-Champagne.
Nous avons fait demi-retour et roulé jusqu'à ce garagiste. Las, il fallait attendre le lendemain pour obtenir réparation.
Nous sommes alors descendus dans un hôtel proche du garage, sans autre forme de procès.
Cet établissement réputé économique fleurait bon le container moderne.
En outre, les gérants avaient eu l'heureuse idée de s'entourer d'un chien à la configuration singulière : un corps de rosbif duquel partaient quatre pattes à l'horizontale. C'était un chien-plan. Le gabarit du mâtin n'avait rien d'effrayant, cependant l'animal recelait une particularité circassienne ébouriffante : en effet, dès qu'il se mettait à aboyer, pour une raison que lui-même ignore peut-être, sa voix caverneuse mettait en branle chaque centimètre-cube de l'hôtel. Les murs entraient en résonance.
Les gérants tentaient désespérément de calmer la bête, dans l'espoir de préserver leur patrimoine.
Pour la deuxième fois de la journée, il nous sembla que le ciel allait nous tomber sur la tête.
Fort heureusement, il n'en fut rien.
Nous avons ensuite dîné dans un restaurant adjacent au nom évocateur : « Au couteau aztèque ».
Rien à dire du menu, sauf qu'une salade passée précéda un plat dont, encore aujourd'hui, nous ignorons tout de la composition. Nous n'osâmes pas le dessert.
Au final, le lit se révéla confortable à souhait, de nature à ce que nous reprenions des forces pendant la nuit. Seule ombre au tableau : la ventilation engendrait un bruit d'Airbus A380 (au décollage). Mais bon.
En résumé, cette journée s'était merveilleusement bien déroulée, sans l'ombre d'un fâcheux aléa. Quoique.
Nous étions partis de Calais, Marie et moi, un vendredi après-midi, à bord d'un véhicule difficilement identifiable, mais néanmoins pourvu d'un moteur, de quatre roues, ainsi que d'un volant. Cette chose improbable avait pour mission de nous conduire en Provence.
Nous avons pris d'abord l'autoroute A26, car nous étions pressés.
Nous étions partis depuis plus de trois heures quand, peu après Châlons en Champagne, s'offrit à nous la vision d'un ciel que nos ancêtres les Gaulois n'auraient pas aimé : un noir d'encre. Comme nous n'avions jamais rencontré un tel phénomène, nous décidâmes de nous aventurer plus avant, malgré tout.
Mal nous en prit. Cinq minutes plus tard, une pluie de grêlons s'abattit sur notre char comme la misère sur les pauvres gens.
Marie, alors au volant, eut l'heureuse capacité de s'arrêter sur le bord de l'autoroute, alors que l'on n'y voyait plus rien. Puis il nous sembla apercevoir un pont.
Les projectiles, gros comme des œufs, se fracassaient sur les tôles de la voiture, mais aussi sur notre pare-brise bien pentu. C'était miracle qu'il ne cédât point.
Nous avons roulé doucement jusqu'au pont. Hélas, chemin faisant, l'inéluctable se produisit. Un grêlon – ou bien une comète , – vint s'écraser sur la vitre panoramique, avec un angle aigu fort pénétrant, ornant par la même notre pare-brise d'une magnifique rosace de trente centimètres de diamètre.
Il est remarquable que le verre ne rompit point.
Nous atteignîmes bientôt le pont et laissâmes passer l'orage. Au bout de cinq minutes, ce dernier cessa. Nous pûmes alors constater que nous étions encore vivants ce qui, en soi, n'était pas une mauvaise nouvelle – pour nous en tout cas.
Nous avons alors appelé notre compagnie d'assurances, qui nous indiqua un réparateur à Châlons-en-Champagne.
Nous avons fait demi-retour et roulé jusqu'à ce garagiste. Las, il fallait attendre le lendemain pour obtenir réparation.
Nous sommes alors descendus dans un hôtel proche du garage, sans autre forme de procès.
Cet établissement réputé économique fleurait bon le container moderne.
En outre, les gérants avaient eu l'heureuse idée de s'entourer d'un chien à la configuration singulière : un corps de rosbif duquel partaient quatre pattes à l'horizontale. C'était un chien-plan. Le gabarit du mâtin n'avait rien d'effrayant, cependant l'animal recelait une particularité circassienne ébouriffante : en effet, dès qu'il se mettait à aboyer, pour une raison que lui-même ignore peut-être, sa voix caverneuse mettait en branle chaque centimètre-cube de l'hôtel. Les murs entraient en résonance.
Les gérants tentaient désespérément de calmer la bête, dans l'espoir de préserver leur patrimoine.
Pour la deuxième fois de la journée, il nous sembla que le ciel allait nous tomber sur la tête.
Fort heureusement, il n'en fut rien.
Nous avons ensuite dîné dans un restaurant adjacent au nom évocateur : « Au couteau aztèque ».
Rien à dire du menu, sauf qu'une salade passée précéda un plat dont, encore aujourd'hui, nous ignorons tout de la composition. Nous n'osâmes pas le dessert.
Au final, le lit se révéla confortable à souhait, de nature à ce que nous reprenions des forces pendant la nuit. Seule ombre au tableau : la ventilation engendrait un bruit d'Airbus A380 (au décollage). Mais bon.
En résumé, cette journée s'était merveilleusement bien déroulée, sans l'ombre d'un fâcheux aléa. Quoique.
Remy- Messages : 3178
Lieu : Calais
Langues : Français (Langue maternelle), Gb
Re: Vive les vacances !
Remy j'ai lu avec plaisir le récit de ton désir de te rendre en Provence. Ton style est toujours très pittoresque et expressif. Je me suis permise de le mettre dans le salon dédié aux voyages.
_________________
La langue c'est Le Lien,
Language is The Link,
La Lengua es el Nexo de unión,
Sprache ist die Verbindung,
Il Linguaggio è Il Legame,
La Lingvo estas La Ligilo etc.
MurielB- Admin
- Messages : 18799
Lieu : Calais
Langues : Français (Langue maternelle), Espéranto, Gb, De, It, Es, chinois
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