Schizophrénie
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Schizophrénie
France 5 a consacré une émission prime-time la semaine dernière à une maladie méconnue qui touche pourtant 600 000 français, constituant le deuxième problème de santé publique : la schizophrénie. Ce chiffre n'englobe pas l'entourage des malades, forcément concerné.
Il apparaît que, loin des clichés et des stéréotypes, ceux que l'on appelait autrefois « les fous » ont en réalité une conduite logique. Leur conscience est parasitée par leur inconscient, qui leur joue des tours en créant, à leur insu et de toutes pièces, des hallucinations, qui sont soit visuelles, soit auditives.
Quand les hallucinations sont visuelles, les schizophrènes voient des monstres, des bourreaux, des insectes,toutes sortes de menaces, entièrement fictives mais souvent terrorisantes. C'est ainsi que certains malades en arrivent à se défenestrer pour échapper à ces « ennemis » fictifs.
Quand c'est auditif, dans le cas particulier de la schizophrénie paranoïde, le sujet entend, de la part de personnes qu'il voit, des insultes notoires, qui bien évidemment n'existent que dans son propre cerveau. Il peut alors, s'il n'est pas soigné et s'il est de nature agressive, s'en prendre à ces personnes pour faire cesser ces « insultes ». Ce qui n'arrange évidemment rien. C'est ce qui se passe quand un schizophrène tue une infirmière ou un membre de sa famille...parce qu'il n'est pas soigné.
S'il n'est pas très belliqueux, il aura au contraire tendance à se suicider.
Parfois, ces hallucinations ne sont pas en relation avec une personne présente. C'est ainsi que le sujet croit parfois entendre « Dieu » ou dieu sait qui, une voix inconnue qui lui ordonne, par exemple, de jeter son bébé par la fenêtre pour une raison ou une autre.
Tant qu'elle n'est pas soignée, la maladie peut prendre la forme d'un délire, qui s'amplifie au fil des semaines, comme le décrit le remarquable film « Un homme d'exception ».
Cette maladie survient entre 15 et 25 ans.
Lorsque la famille, la mère en général, s'aperçoit du comportement bizarre de son fils ou de sa fille, elle rencontre parfois l'incompréhension des milieux médicaux, qui pensent d'abord à une origine psychologique plus « ordinaire ». Le malade continue alors de souffrir, se coupe du monde, ne peut plus vivre normalement, acculé en permanence par des hallucinations qui ne le quittent bien évidemment plus, puisqu'elles viennent de son propre cerveau.
Il faut alors attendre un fait marquant pour que le malade soit pris en charge. Dans les cas extrêmes, quand il s'agit d'un suicide, c'est trop tard. Dans le cas d'un meurtre aussi, mais la proportion de malades dangereux est faible. Dans tous les cas, ces actes proviennent de sujets non soignés.
En effet, cette maladie se soigne, généralement par le truchement d'un séjour en hôpital psychiatrique accompagné de l'administration de neuroleptiques. Quand l'état du patient est stabilisé, il peut réintégrer sa famille; il entre alors en convalescence.
L'entourage joue un grand rôle, pour donner son affection et redonner confiance au malade.
Il est à noter que 25% des malades parviennent à guérir complètement. Les autres se stabilisent, tranquillement , à condition de prendre leurs médicaments.
En raison des effets secondaires, il est fréquent cependant que les malades rechignent à prendre leur traitement, ce qui entraîne inévitablement une rechute. La prise de médicaments, en-dehors de l'hôpital, n'est en effet pas contrôlée, au nom des libertés individuelles.
Il apparaît donc que les principaux soucis que posent cette maladie résident dans le diagnostic et dans la prise des médicaments.
Plus la maladie est diagnostiquée tôt, mieux c'est. Ainsi, dès l'âge de 5 ans, certains signes avant-coureur peuvent exister. La schizophrénie peut être détectée, à condition que l'entourage soit sensibilisé.
Cette maladie, dont le terrain est génétique, se déclare souvent à la suite d'un choc émotionnel. Comme pour les autres maladies du système nerveux central, on ne connaît pas encore le processus chimique qui la sous-tend. Elle est peu héréditaire (10%) et se soigne, par les neuroleptiques et un accompagnement psychologique, même si elle est souvent invalidante. Elle n'a évidemment rien d'irrationnel, de mystique ou de honteux.
Il apparaît que, loin des clichés et des stéréotypes, ceux que l'on appelait autrefois « les fous » ont en réalité une conduite logique. Leur conscience est parasitée par leur inconscient, qui leur joue des tours en créant, à leur insu et de toutes pièces, des hallucinations, qui sont soit visuelles, soit auditives.
Quand les hallucinations sont visuelles, les schizophrènes voient des monstres, des bourreaux, des insectes,toutes sortes de menaces, entièrement fictives mais souvent terrorisantes. C'est ainsi que certains malades en arrivent à se défenestrer pour échapper à ces « ennemis » fictifs.
Quand c'est auditif, dans le cas particulier de la schizophrénie paranoïde, le sujet entend, de la part de personnes qu'il voit, des insultes notoires, qui bien évidemment n'existent que dans son propre cerveau. Il peut alors, s'il n'est pas soigné et s'il est de nature agressive, s'en prendre à ces personnes pour faire cesser ces « insultes ». Ce qui n'arrange évidemment rien. C'est ce qui se passe quand un schizophrène tue une infirmière ou un membre de sa famille...parce qu'il n'est pas soigné.
S'il n'est pas très belliqueux, il aura au contraire tendance à se suicider.
Parfois, ces hallucinations ne sont pas en relation avec une personne présente. C'est ainsi que le sujet croit parfois entendre « Dieu » ou dieu sait qui, une voix inconnue qui lui ordonne, par exemple, de jeter son bébé par la fenêtre pour une raison ou une autre.
Tant qu'elle n'est pas soignée, la maladie peut prendre la forme d'un délire, qui s'amplifie au fil des semaines, comme le décrit le remarquable film « Un homme d'exception ».
Cette maladie survient entre 15 et 25 ans.
Lorsque la famille, la mère en général, s'aperçoit du comportement bizarre de son fils ou de sa fille, elle rencontre parfois l'incompréhension des milieux médicaux, qui pensent d'abord à une origine psychologique plus « ordinaire ». Le malade continue alors de souffrir, se coupe du monde, ne peut plus vivre normalement, acculé en permanence par des hallucinations qui ne le quittent bien évidemment plus, puisqu'elles viennent de son propre cerveau.
Il faut alors attendre un fait marquant pour que le malade soit pris en charge. Dans les cas extrêmes, quand il s'agit d'un suicide, c'est trop tard. Dans le cas d'un meurtre aussi, mais la proportion de malades dangereux est faible. Dans tous les cas, ces actes proviennent de sujets non soignés.
En effet, cette maladie se soigne, généralement par le truchement d'un séjour en hôpital psychiatrique accompagné de l'administration de neuroleptiques. Quand l'état du patient est stabilisé, il peut réintégrer sa famille; il entre alors en convalescence.
L'entourage joue un grand rôle, pour donner son affection et redonner confiance au malade.
Il est à noter que 25% des malades parviennent à guérir complètement. Les autres se stabilisent, tranquillement , à condition de prendre leurs médicaments.
En raison des effets secondaires, il est fréquent cependant que les malades rechignent à prendre leur traitement, ce qui entraîne inévitablement une rechute. La prise de médicaments, en-dehors de l'hôpital, n'est en effet pas contrôlée, au nom des libertés individuelles.
Il apparaît donc que les principaux soucis que posent cette maladie résident dans le diagnostic et dans la prise des médicaments.
Plus la maladie est diagnostiquée tôt, mieux c'est. Ainsi, dès l'âge de 5 ans, certains signes avant-coureur peuvent exister. La schizophrénie peut être détectée, à condition que l'entourage soit sensibilisé.
Cette maladie, dont le terrain est génétique, se déclare souvent à la suite d'un choc émotionnel. Comme pour les autres maladies du système nerveux central, on ne connaît pas encore le processus chimique qui la sous-tend. Elle est peu héréditaire (10%) et se soigne, par les neuroleptiques et un accompagnement psychologique, même si elle est souvent invalidante. Elle n'a évidemment rien d'irrationnel, de mystique ou de honteux.
Remy- Messages : 3178
Lieu : Calais
Langues : Français (Langue maternelle), Gb
Re: Schizophrénie
Merci pour toutes ces précisions qui m'intéressent au plus haut point. J'ai raté l'émission, hélas.
Je suis concernée de près par ce problème, la maladie a en effet été détectée après une déception amoureuse à la suite de laquelle la personne a eu un comportement très anormal, d'où hôpital psychiatrique, puis traitement individuel à vie... difficulté de concentration, et donc d'emploi stable. Bref, la galère... d'autant plus, comme tu le précises, qu'il s'agit de personnes jeunes...
Je suis concernée de près par ce problème, la maladie a en effet été détectée après une déception amoureuse à la suite de laquelle la personne a eu un comportement très anormal, d'où hôpital psychiatrique, puis traitement individuel à vie... difficulté de concentration, et donc d'emploi stable. Bref, la galère... d'autant plus, comme tu le précises, qu'il s'agit de personnes jeunes...
Guilaine- Messages : 1122
Lieu : Calais
Langues : Français (Langue maternelle), Gb, De, Es,It
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