Colonialisme, décolonisation
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Colonialisme, décolonisation
Colonialisme, décolonisation
Pratiquant le zapping du soir je suis « tombé » sur une émission passionnante sur la 2 traitant de la colonisation et du dé-colonialisme de la France.
C’est un pan de l’histoire que je ne connaissais pas (hormis Tintin au Congo) et la guerre d’Algérie ou d’Indochine mais dont je ne retrouve pas d’écho dans mon enfance.
A travers les témoignages des récits et des souffrances que « mon pays » avait infligés à d’autres j’ai pu prendre conscience d’une réalité « escamotée » de ma mémoire.
Je ne suis, je pense, ni plus raciste ni plus nationaliste que tout être lambda. Je n’ai aucun mérite. Je n’ai, dans mon enfance, jamais côtoyé des personnes de couleur. Pas d’ostracisme non plus au sein de celle-ci hormis la transmission orale d’une grand-mère « si tu n’es pas sage, les « romanichels » vont te prendre » et l’abhorration des Allemands (cf ci-dessous)(bien évidemment ils n'ont pas réussi et je n'ai aucun ressenti négatif vis à vis de ce peuple d'Allemagne d'autant qu'ils fabriquent un divin breuvage houblonné).
Je ne suis pas porté vers l’uniforme : ma famille n’était pas très militariste ayant beaucoup souffert des guerres de 14 et de 40, moi-même je n’ai pas fait de service militaire étant soutien de famille.
Ceci étant le colonialisme c’est, pour moi, bien sur l’exploitation de l’homme par l’homme pour en tirer profit de même que l’esclavage. C’est du même type que le capitalisme sauvage (l’exploitation de la classe ouvrière sans respect de leur humanité). C’est du même processus que l’exploitation des animaux et que l’exploitation de la terre. C’est notre nature profonde notre instinct intérieur notre part d’ombre qui est un instinct prédateur (sous la dominance d’un circuit de récompense le striatum). Bref si nous nous en tenons là nous sommes voués à nous entre tuer, à détruire notre environnement, donc l’anéantissement de notre humanité. Face à cette pulsion intérieure heureusement il y a des contre-pouvoirs : la législation (donc les règles sociétales, imparfaites puisque sous la dépendance des courants de pensée), les religions avec leurs rites, leurs interdits (imparfaites également puisque sous la dépendance de « chefs » qui les dirigent et permettent le massacre inter religieux), l’éducation et son corollaire le développement de la raison plus que celui de transmission du « bon savoir ». Ceci me paraît être la meilleur forme de lutte contre la barbarie du racisme, de l’eugénisme, du militarisme, de l’intégrisme religieux, bref de tout courant de pensée permettant de supprimer une vie donc de donner la mort.
C’est d’ailleurs grâce à cette éducation que les peuples colonisés ont pu conquérir leurs indépendances et s’affranchir (le mot est le même pour l’esclavage) du colonialisme français. Merci à la « révolution française » et à sa merveilleuse devise Liberté, Égalité, Fraternité. Dans les mots « révolution française » bien évidemment je ne glorifie nullement ni les violences ni l’origine française des idées, ni les hommes puisque personnellement je pense que Thomas Paine un Anglais en est un co-auteur et que j’ai conscience qu’une femme Olympe de Gouges s’est élevée publiquement contre l’esclavage. L’un heureusement a échappé à la terreur mais pas à sa mise à l’écart d’une république laïque des États-Unis, mais l’autre a payé de sa vie son engagement qui a par ailleurs été dévoyé immédiatement au nom du bénéfice des planteurs de canne à sucre de nos colonies ce qui n’a pas permis l’abolitionnisme complet immédiat.
Que des dirigeants français puissent exploiter les peuples et les territoires au nom de la grandeur de leur pays n’est pas ce que je dont je suis fier. Jusqu’à cette émission je pensais que seul Napoléon était ce mégalo français qui avait ennuyé tous ces voisins avec ses conquêtes mais il semble que cet état d’esprit a perduré pendant beaucoup plus longtemps voire peut-être encore maintenant sous des formes plus occultes.
Mais il semble que ce soit un paradigme de notre espèce que de désirer toujours plus même s’il faille pour cela tuer ses semblables.
Nous savons maintenant que le berceau de l’humanité c’est l’Afrique et que par vagues successives Sapiens Sapiens à conquis des territoires vierges pour s’y implanter. Que ces facultés d’adaptation, d’empathie, d’inventivité lui ont permis de dominer notre planète. Il lui a fallu vaincre une nature hostile mais ce moteur puissant de survie le pousse aussi à détruire tout ce qui semble n’être pas lui. Détruisant toute « civilisation » de migrations précédentes, n’hésitant pas à pratiquer des génocides.
Que faire ? D’abord écouter ce qu’on à nous dire de nous-mêmes les peuples que nous avons colonisés. Pour d’abord leur demander pardon sinon comment pourraient-ils se reconstruire sans haine ? Accepter de porter le poids de la culpabilité. Pourquoi n’accepterions que les richesses accumulées construites avec le sang et les larmes des autres sans aussi accepter la contrepartie qui est : ceci a été réalisé avec la souffrance de ceux qui ont permis cette réalité.
Quand on regarde une pyramide en Égypte on ne réalise pas combien d’esclaves sont morts pour cette réalisation de même l’Obélisque à Paris, combien d’hommes sont morts pour qu’elle trône là doit on y incrire « volé par Napoléon lors de la conquête de l’Égypte » en dessous ?
Que dire aux colonisées ? Tout simplement « pardon, mille fois pardon ». Ce n’est pas s’humilier que de reconnaître ses torts. C’est permettre à l’autre de vous pardonner, le mettre plus haut que vous pour lui donner le choix de vous relever ou non, d’avancer lui et vous sur le chemin de la résilience et du pardon.
Que faire concrètement ? Tout simplement « considérer toute personne comme votre alter ego » quel que soit son ethnie, sa condition, sa religion, son « genre », sa sexualité, ses particularités. Et cela se traduit simplement par un sourire, parfois une obole, toujours par de la considération du respect et de l’accueil. (ici l’on voit ma volonté d’intégrer la nouvelle vague migratoire d’Homo Sapiens Sapiens qui je l’espère nous apportera le supplément d’intelligence qui nous fait défaut ces temps-ci et gommera notre patrimoine de Néanderthalien – bien sûr c’est une image nous ne sommes pas nos gènes et l’épigénèse nous en libère autant que le métissage mais c’est la diversité qui fait richesse)
Et pour aller plus loin ? Vivre en harmonie avec votre environnement humain, animal, végétal, minéral. Nous sommes constitués des mêmes atomes et nous sommes liés. Rompre cette harmonie et un « grain de sable » même encore plus petit qu’un grain une simple particule virale et l’édifice s’écroule. Donc arrêtons de nous comporter comme des imbéciles en commençant par arrêter de glorifier des conquérants mais en privilégiant la « déesse mère » Gaïa… (humour)
Pratiquant le zapping du soir je suis « tombé » sur une émission passionnante sur la 2 traitant de la colonisation et du dé-colonialisme de la France.
C’est un pan de l’histoire que je ne connaissais pas (hormis Tintin au Congo) et la guerre d’Algérie ou d’Indochine mais dont je ne retrouve pas d’écho dans mon enfance.
A travers les témoignages des récits et des souffrances que « mon pays » avait infligés à d’autres j’ai pu prendre conscience d’une réalité « escamotée » de ma mémoire.
Je ne suis, je pense, ni plus raciste ni plus nationaliste que tout être lambda. Je n’ai aucun mérite. Je n’ai, dans mon enfance, jamais côtoyé des personnes de couleur. Pas d’ostracisme non plus au sein de celle-ci hormis la transmission orale d’une grand-mère « si tu n’es pas sage, les « romanichels » vont te prendre » et l’abhorration des Allemands (cf ci-dessous)(bien évidemment ils n'ont pas réussi et je n'ai aucun ressenti négatif vis à vis de ce peuple d'Allemagne d'autant qu'ils fabriquent un divin breuvage houblonné).
Je ne suis pas porté vers l’uniforme : ma famille n’était pas très militariste ayant beaucoup souffert des guerres de 14 et de 40, moi-même je n’ai pas fait de service militaire étant soutien de famille.
Ceci étant le colonialisme c’est, pour moi, bien sur l’exploitation de l’homme par l’homme pour en tirer profit de même que l’esclavage. C’est du même type que le capitalisme sauvage (l’exploitation de la classe ouvrière sans respect de leur humanité). C’est du même processus que l’exploitation des animaux et que l’exploitation de la terre. C’est notre nature profonde notre instinct intérieur notre part d’ombre qui est un instinct prédateur (sous la dominance d’un circuit de récompense le striatum). Bref si nous nous en tenons là nous sommes voués à nous entre tuer, à détruire notre environnement, donc l’anéantissement de notre humanité. Face à cette pulsion intérieure heureusement il y a des contre-pouvoirs : la législation (donc les règles sociétales, imparfaites puisque sous la dépendance des courants de pensée), les religions avec leurs rites, leurs interdits (imparfaites également puisque sous la dépendance de « chefs » qui les dirigent et permettent le massacre inter religieux), l’éducation et son corollaire le développement de la raison plus que celui de transmission du « bon savoir ». Ceci me paraît être la meilleur forme de lutte contre la barbarie du racisme, de l’eugénisme, du militarisme, de l’intégrisme religieux, bref de tout courant de pensée permettant de supprimer une vie donc de donner la mort.
C’est d’ailleurs grâce à cette éducation que les peuples colonisés ont pu conquérir leurs indépendances et s’affranchir (le mot est le même pour l’esclavage) du colonialisme français. Merci à la « révolution française » et à sa merveilleuse devise Liberté, Égalité, Fraternité. Dans les mots « révolution française » bien évidemment je ne glorifie nullement ni les violences ni l’origine française des idées, ni les hommes puisque personnellement je pense que Thomas Paine un Anglais en est un co-auteur et que j’ai conscience qu’une femme Olympe de Gouges s’est élevée publiquement contre l’esclavage. L’un heureusement a échappé à la terreur mais pas à sa mise à l’écart d’une république laïque des États-Unis, mais l’autre a payé de sa vie son engagement qui a par ailleurs été dévoyé immédiatement au nom du bénéfice des planteurs de canne à sucre de nos colonies ce qui n’a pas permis l’abolitionnisme complet immédiat.
Que des dirigeants français puissent exploiter les peuples et les territoires au nom de la grandeur de leur pays n’est pas ce que je dont je suis fier. Jusqu’à cette émission je pensais que seul Napoléon était ce mégalo français qui avait ennuyé tous ces voisins avec ses conquêtes mais il semble que cet état d’esprit a perduré pendant beaucoup plus longtemps voire peut-être encore maintenant sous des formes plus occultes.
Mais il semble que ce soit un paradigme de notre espèce que de désirer toujours plus même s’il faille pour cela tuer ses semblables.
Nous savons maintenant que le berceau de l’humanité c’est l’Afrique et que par vagues successives Sapiens Sapiens à conquis des territoires vierges pour s’y implanter. Que ces facultés d’adaptation, d’empathie, d’inventivité lui ont permis de dominer notre planète. Il lui a fallu vaincre une nature hostile mais ce moteur puissant de survie le pousse aussi à détruire tout ce qui semble n’être pas lui. Détruisant toute « civilisation » de migrations précédentes, n’hésitant pas à pratiquer des génocides.
Que faire ? D’abord écouter ce qu’on à nous dire de nous-mêmes les peuples que nous avons colonisés. Pour d’abord leur demander pardon sinon comment pourraient-ils se reconstruire sans haine ? Accepter de porter le poids de la culpabilité. Pourquoi n’accepterions que les richesses accumulées construites avec le sang et les larmes des autres sans aussi accepter la contrepartie qui est : ceci a été réalisé avec la souffrance de ceux qui ont permis cette réalité.
Quand on regarde une pyramide en Égypte on ne réalise pas combien d’esclaves sont morts pour cette réalisation de même l’Obélisque à Paris, combien d’hommes sont morts pour qu’elle trône là doit on y incrire « volé par Napoléon lors de la conquête de l’Égypte » en dessous ?
Que dire aux colonisées ? Tout simplement « pardon, mille fois pardon ». Ce n’est pas s’humilier que de reconnaître ses torts. C’est permettre à l’autre de vous pardonner, le mettre plus haut que vous pour lui donner le choix de vous relever ou non, d’avancer lui et vous sur le chemin de la résilience et du pardon.
Que faire concrètement ? Tout simplement « considérer toute personne comme votre alter ego » quel que soit son ethnie, sa condition, sa religion, son « genre », sa sexualité, ses particularités. Et cela se traduit simplement par un sourire, parfois une obole, toujours par de la considération du respect et de l’accueil. (ici l’on voit ma volonté d’intégrer la nouvelle vague migratoire d’Homo Sapiens Sapiens qui je l’espère nous apportera le supplément d’intelligence qui nous fait défaut ces temps-ci et gommera notre patrimoine de Néanderthalien – bien sûr c’est une image nous ne sommes pas nos gènes et l’épigénèse nous en libère autant que le métissage mais c’est la diversité qui fait richesse)
Et pour aller plus loin ? Vivre en harmonie avec votre environnement humain, animal, végétal, minéral. Nous sommes constitués des mêmes atomes et nous sommes liés. Rompre cette harmonie et un « grain de sable » même encore plus petit qu’un grain une simple particule virale et l’édifice s’écroule. Donc arrêtons de nous comporter comme des imbéciles en commençant par arrêter de glorifier des conquérants mais en privilégiant la « déesse mère » Gaïa… (humour)
PatrickB- Messages : 694
Lieu : café de Calais (et d'ailleurs - déplacements)
Langues : Français (Langue maternelle) , Gb
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