Horreur et réflexions :

Horreur et réflexions :
Ces mots peuvent être antinomiques. L’horreur entraîne une réaction instinctuelle émotive de sidération, de rejet et surement pas une réaction cognitive conceptuelle.
Et pourtant nous en avons besoin pour justement ne pas nous laisser entrainer dans la terreur et les réactions immédiates de défenses et d’agressions à type de violence. En fait ce que recherche les terroristes : nous diviser, provoquer le rejet, nous entraîner dans une spirale dialectique qu’ils ont conceptualisée.
Toute société démocratique repose sur le respect d’autrui. On l’enseigne dès le plus âge à l’enfant en lui apprenant la politesse : bonjour, merci, au revoir, s’il vous plaît puis tout un ensemble de savoir être pour permettre une vie familiale correcte. Ensuite vient la scolarisation (ou parfois plus vite la crèche) où l’enfant acquière la « socialisation » : l’art de vivre en société, et les premières législations : tu peux, tu ne peux pas, c’est interdit.
Avec l’âge de raison on doit voir s’instaurer le raisonnement qui permet de comprendre le pourquoi, le comment de ces règles.
Pour faire respecter les commandements de base par une population rien n’est plus efficace que de les intégrer dans des mythes avec pour corollaire la sacralisation qui donne du pouvoir au surmoi de l’inconscient collectif. Bien évidemment (René Girard « la violence et le sacré ») la sacralisation c’est le sacrifice avec l’idée de violence vis-à-vis de soi mais de l’autre également.
Pour conjurer l’angoisse existentielle le mythe est aussi efficace il génère des rites qui ont le pouvoir de rassurer « je fais comme il faut, il ne va rien m’arriver », « je porte mon talisman, je suis protégé »
Nous voyons donc que pour vivre « bien » en société il faut des règles. Que pour appliquer les règles rien n’est plus efficace qu’un « mythe fédérateur » (Yuval Noah Harari : « sapiens une brève histoire de l’humanité ») que ce mythe engendre des croyances et que ces croyances entraîne le sacré qui débouche sur des sacrifices et des sacrilèges
Face à cela notre conceptualisation du monde par le raisonnement nécessite plus d’apprentissage, plus de temps, pour une mise à distance des événements vis à vis de notre émotivité.
Comme le montre les événements récents ce n’est pas la croyance qui engendre la violence individuelle non conceptualisé politiquement comme le terrorisme mais la perception d’un sacrilège par un individu ne parvenant pas à mettre de distance entre un fait et sa croyance. C’est un défaut d’apprentissage parce que n’appartenant pas à un groupe culturel il n’a pas l’inconscient collectif de ce groupe qui peut percevoir un fait comme un sacrilège mais qui ne le perçoit pas comme une insulte individuelle mais comme l’expression d’une personne dont l’opinion lui importe peu sur ce sujet-là et avec laquelle il ne sert à rien de polémiquer.
La liberté d’expression est importante pour justement permettre de n’avoir pas d’indicible et d’éviter justement de déboucher sur la violence. La théorisation du terrorisme c’est justement de provoquer des fractures sociétales pour amener la dislocation d’une démocratie. Notre société laïque est basée sur le respect des croyances de chacun mais la séparation du pouvoir et du religieux même s’il est plus facile d’exercer le pouvoir quand on a l’appui de la religion mais c’est une théocratie alors.
A notre connaissance l’immense majorité des croyants sont tolérants, quant aux mystiques la quasi-totalité le sont. Ils sont d’ailleurs dans une « autre dimension ». Les « terre à terre » les qualifient de « perchés » parce que surement nous les percevons presque dans l’au-delà.
Donc n’ayons pas peur même si rien ne pourra jamais empêcher un alcoolique de prendre le volant de tuer des innocents, des asociaux de tuer sans raison, et des incultes de tout prendre au pied de la lettre et de commettre l’irrationnel. Ayons des pensées pour toutes les victimes de ces imbéciles et attachons-nous à enseigner, enseigner, enseigner pour que raison se fasse. Merci à tous ceux qui font passer la raison avant la passion, la croyance avec la tolérance, le sens des autres avant leur petit profit. L’humanité c’est l’humanisme.

Cet article a été rédigé suite à l'assassinat du Pr Samuel Paty et avant ceux de Nice. En ce qui nous concerne la liberté d'expression ne peut en aucun cas être remise en question. Il importe de connaître toute les opinions même celles incompatibles avec notre éthique et nos croyances car pour les combattre il nous faut les comprendre, les analyser donc voir leurs failles. Une caricature c'est l'expression de l'outrance mais elle révèle une compréhension d'un message. Il nous faut donc changer le message que nous véhiculons pour qu'il soit mieux compris. Parfois seul la méchanceté s'exprime et cette méchanceté n'est pas dirigée contre vous mais elle est l'expression d'un dérangement émotif de l'émetteur et vous n'y pouvez rien passez votre chemin et plaignez le méchant car il ne connaît pas la joie, seul le plaisir immédiat de nuire lui est connu et nous ne pouvons que le plaindre.

Oui,
les actes terroristes sont des faits de guerre. L'Occident continue à faire la guerre à Daech (ce qu'il en reste), Al Quaeda et compagnie, qui sont eux-mêmes soutenus par certains Etats arabes, comme chacun sait.

Les terroristes sont manipulés.
L'opinion publique de ces pays est également manipulée. Quand les gens ne reçoivent comme seul enseignement que celui d'une école religieuse intégriste, il est clair qu'ils n'ont pas les connaissances scientifiques et générales pour comprendre des enjeux dont ils sont à mille lieues de se douter.

Après, on peut toujours arguer que l'Occident exploite les Etats arabes. C'est un débat sans fin...

Cela-dit, même dans de grandes démocraties occidentales, où les gens sont théoriquement éduqués, on découvre des choses édifiantes. Un sondage a montré que 48% des Américains ne croient dans le rôle de l'humanité par rapport au réchauffement climatique. Pour eux, c'est Dieu qui décide du climat et point barre. Donc il n'y a rien à faire. Je vous laisse juges de ces brillantes réflexions scientifiques

Eh oui Rémy, les américans sont surprenants
=>http://homofabulus.com/les-derniers-chiffres-du-creationnisme-aux-etats-unis/

Combien de personnes aux Etats-Unis croient que Dieu a d’une façon ou d’une autre influencé l’apparition et le développement de l’Homme ? 20 % ? 40 % ?

Non non, 78 %… C’est ce qui ressort d’un sondage publié au début du mois par Gallup, indiquant les dernières tendances des croyances sur les théories de l’évolution aux Etats-Unis. Parmi ces 78 %, on trouve 46 % de créationnistes purs et durs (c’est à dire qui pensent que Dieu a créé l’Homme et la Terre tels que nous les voyons aujourd’hui il y a moins de 10 000 ans), et 32 % de personnes qui adhèrent à l’idée d’une évolution guidée par Dieu d’une manière ou d’une autre.

Seules 15 % des personnes interrogées disent adhérer aux théories de l’évolution telles qu’acceptées dans les milieux scientifiques (c’est à dire, que les humains ont évolué à partir de formes de vie moins avancées et que Dieu, s’il existait, n’a eu aucune contribution dans cette évolution).

Personnellement j'aime bien ce qu'a dit Einstein

Einstein a écrit:On peut dire que tout individu se vouant sérieusement à la science, finira par être convaincu de la présence, derrière toutes les lois de l’univers, d’un esprit infiniment supérieur à celui de l’homme, et devant lequel, on doit se sentir fort humbles.

Einstein n'était pas seulement un génie scientifique, mais aussi un grand philosophe...