Psychologue ou psychiatre ?
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Psychologue ou psychiatre ?
Ce matin, décidemment certains matins sont propices aux questionnements, mon épouse m’interroge. À la suite d’une vidéo-discussion sur internet hier soir, ils ont papoté sur la différence entre psychiatres et psychologues. C’est vrai que mon statut de médecin retraité et la pénurie de médecins fait que je suis souvent questionné sur de la bobologie, un parcours de soins, la facilitation de prises de rendez-vous, différents certificats bénins (sans grande responsabilité, bref un « avis d’expert ? » facilement disponible, la lecture de résultats biologiques, voire avis dermatologiques sur photos...
Donc pour moi quelle différence entre psychologue et psychiatre ? Si je m’en réfère à mon expérience : quand envoyais-je des patients aux psychologues et quand les envoyais-je chez le psychiatre ? Il faut rappeler que j’ai exercé de nombreuses années en pédiatrie après avoir exercé en médecine générale et en « réanimation de premier recours » adulte et enfant.
D’abord un rappel lors de mon exercice le psychiatre était remboursé, le psychologue non, ce qui représentait une difficulté d’accès aux psychologues à la partie de patientèle aux revenus modestes, heureusement cet état de fait est fini, je pense qu'actuellement la prise en charge psychologique est remboursée.
Pour ma part l’adressage au psychiatre relevait des pathologies les plus lourdes : psychoses. Parmi celle-ci je citerai : autisme ; troubles du développement de la petite enfance ; parents souffrant de troubles pouvant impacter l’enfant ; troubles des conduites alimentaires : surtout l’anorexie, qu’elle soit chez l’adolescent ou le jeune enfant voire le nourrisson ; les conduites dépendantes : jeux, drogues ; les pathologies de « conversion » : troubles digestifs, troubles nerveux. Bien évidemment après avoir dans la mesure du possible éliminé une pathologie organique dont l’expression peut être un trouble du comportement, de la personnalité. Pour les non-initiés je rappelle qu’une intolérance au gluten chez l’enfant peut se manifester par un enfant « triste », qu’une diarrhée peut-être la résultante d’une « pression extérieure importante » : maman me fait « chier », voire même qu’une épilepsie peut avoir pour partie une composante extérieure psychique : « ça lui gonfle tellement qu’il explose », « ça le met en tension », « il pète un cable »… Mais avant d’affirmer une « cause psychique » il faut bien sûr éliminer toutes les autres causes et ne pas hésiter à recommencer à distance. (Dur métier où rien n’est jamais sûr).
Quant à l’adressage aux psychologues il me semble plus fréquent et pour des pathologies moins lourdes mais pas moins invalidantes et surtout prise dès le début pour permettre, surtout chez l’enfant, de ne pas « institutionnaliser » le trouble. Dans ce domaine tous les troubles de la dynamique familiale avec le bouleversement que représente la venue d’un enfant tant chez la mère : « la maternité psychique », que chez le père : « comment devient-on père et repère, que dans le couple ou la diade mère-enfant peut faire que le père se sente exclu voire comment permettre à l’enfant de se séparer de sa mère grâce à l’amour du père… Vous le voyez dans la prime enfance le recours à un(e) psychologue pour l’enfant passe par la mère, le père et c’est très important de mettre tout cela en mots pour éviter les maux que souvent l’enfant exprime par son corps puisqu’il n’a pas accès au verbe.
Puis tout au long de la petite enfance lors de la socialisation et tout ce qui entraîner des « dysfonctionnents » : « docteur il mord tout le monde à la crèche, docteur il tape, docteur il ment, docteur il vole, docteur il n’est pas celui que je voulais qu’il soit… » toutes ces interrogations légitimes nécessitent une écoute, une analyse attentives qui relève plus à mon avis d’une oreille de psychologue que celle du psychiatre quoique le psychiatre peut avoir un regard qui soit lui aussi éclairant…
Après la socialisation de la petite enfance, vient l’école et bien évidemment tous les troubles « dys » Dyslexie, dysorthographie, dyspraxie, dysorthophonique, dyscalculie, dys… Qui parfois pour des natifs des années 50 se demandent comment nous avons pu grandir, évoluer, sans avoir eu le moindre de ses troubles. Bien évidemment nous avons besoin des psychologues pour nous guider et éviter à tous ces enfants d’être exclus de leurs rêves. Mais aussi aider les enfants non dys mais qui souffre parfois de notre société plus violente, plus clivante, moins tolérante pour les aider à surmonter tout cela (accord toltèques).
Quant à l’adolescence c’est le moment idéal pour rencontrer un(e) psychologue pour l’aider à comprendre ce qui lui arrive et l’aider à supporter ses parents, trouver un sens à sa vie.
mais aussi permettre à l'enfant de ne pas "hériter" de troubles psy familiaux "aïe mes aïeux"
J’espère avoir répondu à la question de mon épouse : quand un(e) psychiatre, quand un(e) psychologue
Donc pour moi quelle différence entre psychologue et psychiatre ? Si je m’en réfère à mon expérience : quand envoyais-je des patients aux psychologues et quand les envoyais-je chez le psychiatre ? Il faut rappeler que j’ai exercé de nombreuses années en pédiatrie après avoir exercé en médecine générale et en « réanimation de premier recours » adulte et enfant.
D’abord un rappel lors de mon exercice le psychiatre était remboursé, le psychologue non, ce qui représentait une difficulté d’accès aux psychologues à la partie de patientèle aux revenus modestes, heureusement cet état de fait est fini, je pense qu'actuellement la prise en charge psychologique est remboursée.
Pour ma part l’adressage au psychiatre relevait des pathologies les plus lourdes : psychoses. Parmi celle-ci je citerai : autisme ; troubles du développement de la petite enfance ; parents souffrant de troubles pouvant impacter l’enfant ; troubles des conduites alimentaires : surtout l’anorexie, qu’elle soit chez l’adolescent ou le jeune enfant voire le nourrisson ; les conduites dépendantes : jeux, drogues ; les pathologies de « conversion » : troubles digestifs, troubles nerveux. Bien évidemment après avoir dans la mesure du possible éliminé une pathologie organique dont l’expression peut être un trouble du comportement, de la personnalité. Pour les non-initiés je rappelle qu’une intolérance au gluten chez l’enfant peut se manifester par un enfant « triste », qu’une diarrhée peut-être la résultante d’une « pression extérieure importante » : maman me fait « chier », voire même qu’une épilepsie peut avoir pour partie une composante extérieure psychique : « ça lui gonfle tellement qu’il explose », « ça le met en tension », « il pète un cable »… Mais avant d’affirmer une « cause psychique » il faut bien sûr éliminer toutes les autres causes et ne pas hésiter à recommencer à distance. (Dur métier où rien n’est jamais sûr).
Quant à l’adressage aux psychologues il me semble plus fréquent et pour des pathologies moins lourdes mais pas moins invalidantes et surtout prise dès le début pour permettre, surtout chez l’enfant, de ne pas « institutionnaliser » le trouble. Dans ce domaine tous les troubles de la dynamique familiale avec le bouleversement que représente la venue d’un enfant tant chez la mère : « la maternité psychique », que chez le père : « comment devient-on père et repère, que dans le couple ou la diade mère-enfant peut faire que le père se sente exclu voire comment permettre à l’enfant de se séparer de sa mère grâce à l’amour du père… Vous le voyez dans la prime enfance le recours à un(e) psychologue pour l’enfant passe par la mère, le père et c’est très important de mettre tout cela en mots pour éviter les maux que souvent l’enfant exprime par son corps puisqu’il n’a pas accès au verbe.
Puis tout au long de la petite enfance lors de la socialisation et tout ce qui entraîner des « dysfonctionnents » : « docteur il mord tout le monde à la crèche, docteur il tape, docteur il ment, docteur il vole, docteur il n’est pas celui que je voulais qu’il soit… » toutes ces interrogations légitimes nécessitent une écoute, une analyse attentives qui relève plus à mon avis d’une oreille de psychologue que celle du psychiatre quoique le psychiatre peut avoir un regard qui soit lui aussi éclairant…
Après la socialisation de la petite enfance, vient l’école et bien évidemment tous les troubles « dys » Dyslexie, dysorthographie, dyspraxie, dysorthophonique, dyscalculie, dys… Qui parfois pour des natifs des années 50 se demandent comment nous avons pu grandir, évoluer, sans avoir eu le moindre de ses troubles. Bien évidemment nous avons besoin des psychologues pour nous guider et éviter à tous ces enfants d’être exclus de leurs rêves. Mais aussi aider les enfants non dys mais qui souffre parfois de notre société plus violente, plus clivante, moins tolérante pour les aider à surmonter tout cela (accord toltèques).
Quant à l’adolescence c’est le moment idéal pour rencontrer un(e) psychologue pour l’aider à comprendre ce qui lui arrive et l’aider à supporter ses parents, trouver un sens à sa vie.
mais aussi permettre à l'enfant de ne pas "hériter" de troubles psy familiaux "aïe mes aïeux"
J’espère avoir répondu à la question de mon épouse : quand un(e) psychiatre, quand un(e) psychologue
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