qui veut la peau de la pedopsychiatrie de pierre Delion

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La pédopsychiatrie risque de bientôt disparaître. Pourtant, depuis sa création récente, elle pouvait s'enorgueillir d'avancées considérables auprès des bébés, des enfants, des adolescents et de leurs parents. Trois raisons principales président à cet effacement : un manque criant de moyens couplé à un fonctionnement autoritaire inepte, une haine de la pensée psychopathologique dirigée vers la psychanalyse et la psychothérapie institutionnelle, et l'utilisation dominante d'un discours scientifique trop souvent apparenté à un scientisme idéologique. Outre les professionnels de l'enfance qui dénoncent cette mort annoncée depuis des lustres, ce sont bien les enfants et leurs parents qui vont pâtir de ce traumatisme sociétal, reflet d'une simplification abusive de la pensée complexe. Dans ce court texte, Pierre Delion explique de façon accessible et avec un parti pris affiché – celui d'un citoyen, pédopsychiatre et universitaire profondément épris de démocratie – les raisons qui conduisent à l'extinction annoncée de sa profession.

Bien sur si personne ne conteste l'importance des neurosciences dans les sciences du vivant mais il semble simplificateur de réduire les souffrances psychiques au  seul fonctionnement du cerveau. le soin ne doit pas se résumer à un diagnostique puis des médicaments. L'humain est tellement complexe ! Je vous conseille ce livre court et accessible à tous.

Oui, c'est important, suite aux dérives de certains psychanalystes un peu (ou beaucoup) sectaires nous assistons à une contre réaction : la prédominance des neuro-psychiatres pour "médicaliser" sans analyse de la psyché ni de la famille nos pauvres enfants victimes de maladie (mal à dire) de l'être. À la poubelle toute tentative de compréhension de l'inconscient et de son expression à travers les troubles des enfants, adolescents, jeunes adultes. À la poubelle toute évaluation neuro-cognitive pré-médicamenteuse. À la poubelle toute coopération avec les psychologues, assistantes sociales, pédagogues où chaque intervenant a une voie à part entière et l'on peut décider collectivement de la conduite à tenir. Non maintenant c'est algorithme, diagnostic (étiquetage) et thérapie médicamenteuse.Les thérapies de groupe, les thérapies neuro-comportementales, à la trappe. Ça coûte cher et surtout ça ne rapporte pas aux labos...
Bon ma réponse est un peu polémique, mais quand même au moment où la santé mentale des enfants est en proie à un environnement de plus en plus agressif pour sa stabilité, où les drogues se font de plus en plus présentes dans leur proximité. Que préconise le ministère de la Santé : restrictions des budgets par restrictions des intervenants. La sacro sainte équation "coût bénéfice" (bénéfice surtout industriel) qui prévaut sur le monde de la santé. Résultat : un système de soins sans médecins mais rempli de techniciens ultra spécialisés, peu accessibles avec une maîtrise des coûts et surtout une financiarisation privée de la santé de plus en plus importante.
Non la santé ne sera jamais rentable mais sa prise en charge par la "Sécurité Sociale" a été une avancée sociale majeure de l'après guerre dans notre pays et ne doit pas être remise en causes petit bout par petit bout.