La victoire de Trump : une chance ?

Oui la victoire de Trump est une chance. Elle met en lumière l’évolution de notre société. C’est-à-dire notre propre évolution. Regardons nous vivre. Nous sommes de plus en plus au centre de tout. Oui notre petite personne (moi-même inclus), nous avons dérivé vers plus de « moi ». Les réseaux sociaux : on se démène pour être au centre. Au travail : on travaille pour se valoriser. Dans la famille : chacun essaye d’avoir ses choix prioritaires (le summum c’est les vacances « club tout compris » : on est ensemble, mais chacun fait ses activités séparées). Dans le pays : chaque lobby essaye d’avoir le maximum. C’est moi, moi, moi, mes problèmes, mes ennuis, moi d’abord.
La victoire de Trump c’est la victoire de l’Ego. La victoire de l’instinct, du « tout pour ma pomme » ou plus vulgairement « TPMG » (« tout pour ma gueule »).

La victoire de Trump c’est l’antithèse du bien commun. C’est je profite un maximum des opportunités pour moi et moi seul. La croissance si elle détruit la planète, je n’en ai que faire car ça me rapporte. Les gens qui m’entourent : ils ne sont là que pour me satisfaire.
Donc cette victoire c’est une opportunité de voir le virus « EGO » détruire notre humanité plus facilement que n’importe quel « Covid teinté d’un peu d’Ebola ». L’autre devient la proie. On commence par l’autre qui nous interpelle dans notre environnement : celui qui parle différemment, qui s’habille différemment, qui prie différemment, qui mange différemment, qui se déplace différemment. Oui parce que cette différence nous angoisse. Il est différent : il met en péril mon Ego. Il fait de l’ombre à ma lumière… l’Ego est fou : paranoïaque par nature. Les autres ce n’est pas l’enfer, ça peut être le bonheur sans Moi. D’où la montée de la thèse migratoire, changement sociétal.

C’est une chance que nous soyons surpris de la victoire de Trump, cela veut dire que notre société n’est pas complément malade de l’Ego. Nous le voyons même si le Nationalisme monte, si la « chasse à l’immigration : l’autre » devient le thème central des discussions politiques. Il reste dans nos têtes la notion de biens communs, d’avenir de la société, de la préoccupation de l’altérité. Les Britanniques, bien qu’ils puissent être ancrés dans l’inconscient collectif comme des sujets très centrés sur leurs intérêts personnels, ont quand même élu un parti travailliste au pouvoir. Ils nous montrent que eux semblent vaccinés contre un Ego débridé. Il est vrai que leur Royauté (image parfaite de l’Ego Roi) les a parfois un peu déçus surtout quand elle est incarnée par des hommes… (Et si l’avenir de l’homme c’était la femme).

Donc oui, une majorité d’Américains sont Égoïstes, « America First ». « America Great Again », c’est-à-dire le retour à une Amérique qui conquiert le territoire des autres : indiens autochtones. Peut-être pas en les exterminant par les armes comme autrefois mais grâce à « Dieu Dollar » (ère Kissinger de la CIA). C’est-à-dire à l’argent qui corrompt, achète : les gouvernements, les ressources des autres. Les manipulations, les coups tordus qui déstabilisent, discréditent les politiques qui sont basées sur la préservation des biens communs, la stabilité du climat. Mais nous le savons tous : ce n’est pas un mur qui arrêtera les cyclones, les inondations, les virémies. Bref il nous reste nous à nous faire confiance les uns aux autres, les uns avec les autres pour construire une alternative à ce monde de l’Ego. Celui du partage, de la bienveillance, au fond l’idéal d’un humanisme. Peut-être l’Europe sera-t-elle plus humaniste ? La transformation commence en chacun de nous. On commence par plus de tolérance et plus d’humanisme. Ça tombe bien on a fêté les morts et bientôt on fêtera la naissance. Ni voyez aucune référence à une croyance (la Toussaint, Noël) mais simplement l’héritage d’un inconscient collectif qui définit mon identité (Française) et qui est en perpétuelle construction.

« Tout ce qui ne tue pas rend plus fort ». L'adversité est un message de la vie qui nous pousse à nous réinventer et rien de grand dans l'humanité n'aurait été possible sans l'incroyable faculté humaine à s'adapter et à tenir compte de ce qui se passe pour s'ajuster. Le confort de nos habitudes nous piège.
“L'homme a besoin de ce qu'il y a de pire en lui s'il veut parvenir à ce qu'il a de meilleur.”
« C’est un mal pour un bien » « il n’y a pas de bien qui n’arrive par un mal »