reflexion platon et sophiusme
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reflexion platon et sophiusme
Les hommes préhistoriques ont des relations angoissantes avec une nature, dans laquelle ils se projettent, « apprivoisant,» l’invisible. par les mythes. Les peuples antiques, Egyptiens, Babyloniens, possèdent de vastes connaissances « paratactiques »en : médecine, mathématiques, astronomie, architecture, botanique… L’écriture demeurait figurative (Ex, A reproduit le graphisme d’une tête de bélier inversée Vers le Vème siècle avant J.C., La pensée rationnelle grecque marque, un changement de paradigme:(Kuhnien). La raison (Faculté humaine d’après laquelle, « on peut connaître et déterminer sa conduite d’après sa connaissance » (4) remplace la pensée mythique. Ce nouveau mode de connaissance (épistémè,) du réel est une science : où, «ensemble cohérent de connaissances relatives à certaines catégories de faits, d’objets ou de phénomènes.»(4) Elle se fait grâce à l’abstraction séparation des qualités particulières d’un objet, avec d’autres objets ; Abstraire c’est généraliser ce qui est leur est commun (la couleur, la forme, le nombre) Elle rend opératoire la pensée. Pythagore exprime son théorème: a²=b²+c² ; Euclide ses algorithmes. Le monde des esprits, fait place au monde non moins invisible de l’abstraction. Les sophistes (sophistès : grec ancien spécialiste du savoir,).opposent scepticisme à véracité mathématique ! L’affirmation du présocratique Protagoras « L’Homme est la mesure de toutes choses, » signifie que la vérité est propre, à chacun (froid chaud). . De nos jours, un P. Feyerabend (1924-1991) (essai d’une théorie anarchiste de la connaissance) accepte ce relativisme. Les sophistes, affirment avec Héraclite aussi bien que « tout passe, tout coule » (grec : penta rei» impermanence des choses), qu’avec Parménide, tout est immuable, (paradoxe de Zénon d’Elée.) Alors faut-il se résigner, se contenter d’opinions incertaines ou de sensations subjectives ? Socrate mise sur la. Raison. La dialectique Socratique, (« maïeutique,)» est l’art d’argumenter par la raison, et non le charme sophistique! Socrate indique la condition du savoir vrai sur les choses! 1 Il faut s’affranchir des sens, incitant à la passion, colère, plaisir immédiat : 2 Il développe une connaissance non sensible, perçue dans l'intellect (ήοuσ). Comment fait-il surgir la possibilité de notre savoir conceptuel ? La connaissance par l’abstraction n’est pas seulement un savoir pratique (la vie quotidienne).mais, découvre les lois naturels! Socrate boit la cigüe pour avoir détourné la jeunesse des dieux mythiques ! Car, on ne peut rien savoir prétend le syllogisme de Cratyle. Majeure : S'il y a un véritable savoir, il faut que ce savoir se rapporte quelque à chose qui persiste ; Mineure or, si tout bouge, alors, le savoir sur les choses est impossible. Donc, nous vivons dans un monde futile. Platon, élève de Cratyle, exprime le doute devant de telles thèses philosophiques. Comment gouverner une cité, avec du à chacun sa vérité, jusqu’à sa fameuse rencontre avec Socrate (Menon) Socrate enseigne comment RAISONNER pour que les choses soient indubitables ? Nos perceptions particulières correspondent à des objets particuliers. « Le point commun des choses belles est: la beauté, la justice des actes justes.» Ces concepts de beauté et de justice correspondant à des « objets universels», qui ne proviennent pas du monde empirique des apparences dans lesquelles se complaisent les Sophistes. Au contraire, nous les introduisons, pour donner sens et COHESION au quotidien. Ces « objets universels, »sont les rapports au beau, au bien à la vérité ! Socrate les appelle « Idées » (eidos). Elles ne sont pas subjectives, mais, le support suprême (transcendantal), du réel ; Ce qui explique que cette connaissance restera imparfaite. Ce monde autre, que le monde sensible, monde suprasensible intelligible, conceptualisable, des Idées. Platon tente de l’expliciter par l’allégorie de la caverne. (Référence livre VII de la République) ; Sa conception « eidétiques» des choses, lui permet de réconcilier Héraclite et Parménide ; d’envisager un monde fait, à la fois de changement et de stabilité. Ce mode de penser ne serait pas dénigré par certains scientifiques modernes ; Pour nos nouveaux néoplatoniciens, (La nouvelle alliance, Prigogine 1979) notre Univers en termes de thermodynamique du non équilibre, est un « systéme » (Grec. Sustêma : ensemble COHERENT,) basé sur la conjonction des contraires, où l’ordre « s’allie » au chaos, l’entropie à la néguentropie, la stabilité à l’instabilité. Ainsi, les choses avancent. Parménide, conjecturait que le « Le Monde était structuré par des principes stables ». De nos jours, on sait que les constantes cosmiques (Gravité, forces atomiques etc., ont été réglées avec une précision telle (fine tuning.) que cela remettait en cause le rôle du seul hasard dans le processus évolutif ! (Principe anthropique : ) Et, l’immutabilité Parménidienne, ne doit, pas être mise en opposition mais en systéme avec l’énergie (εήτροπоσ entropie) ! Le réglage (e=mc²), n’empêche pas, l’entropie de «couler » jusqu’à épuisement. La dialectique de la « conjonction de contraires » permet à l’auteur du Théétète, de remonter à l’Etre suprême, (Archè), à travers l’opposition du limité (Pôros) et du non limité, indéterminé, inconnaissable (Apeiron). Ce faisant, il envisage « le dualisme » du plein visible à nos sens, et de l’invisible, vide, sus dit Apeiron. Ce fond origine de notre réalité refait surface avec les conceptions de la physique Quantique (annexe 4) sur le réel voilé ! Les Idées reflets de «la réalité par excellence, » le monde sensible en est une participation, une copie, forcément imparfaite, instable. Car les Idées sont distinctes, chacune est elle-même, et autre que les autres. Ce qui amène à une autre opposition importante celle de l’Un et du Multiple ! L’Un s’oppose au multiple, car la multiplicité des Idées est unifiée par l'Idée des Idées, celle que tout suppose, mais qui n'a besoin d'aucun présupposé car: « elle est anhypothétique». Platon la nomme le Bien, (aussi le Beau en soi) : le Bien est l'Idée suprême et souveraine, source de toutes les autres Idées."Le Bien est l'invisible qui fait voir" (théoreim) dit Socrate. Unité retrouvée dans le Multiple ! Seul le philosophe (l’ami de la sagesse), retient l’Un ; le multiple est protéiforme comme l’opinion des peuples. Or, le plus à même de diriger les populations est celui qui a dépassé son désir de volonté de puissance ; s’élève au dessus de ses passions, il est devenu capable de discerner les valeurs Universelles du Beau, du Vrai, du Bien. D’une certaine manière, ce Bien représente l’objet de transition, entre le monde « d’en haut eidétique, idéal, transcendantal», opposé à celui « d’en bas, matériel entaché d’erreurs ». Par analogie, seront distingués les objets que l’on peut atteindre in se (immanents), par opposition aux choses ex se, (transcendantes) où se trouve l’essence véritable des choses. En soi, peut être exploré le monde extérieur, (représentations réflexion.) Le mystique est celui qui recherche in se, la fusion avec cet Un Hors-soi, idéel, (sens du terme Univers). ; avec lequel, même un laïc (Comte-Sponville), peut se trouver en «communion! » Comment aller jusqu’au bout de l’objet de son désir de trouver « le Bien » ? C’est par vacuité, détachement de l’impermanence des choses (ex se) car, « au bout du silence qu’il trouve le démiurge ». (Simon le CYRIAQUE) Pour Platon, seul le vrai Philosophe après un long travail sur lui-même, peut y accéder. Les Alchimistes en quête de pierre « philosophale », cherchaient l’Âme du Monde («Animum gerens mundo majorem»), à laquelle chaque microcosme peut se connecter! (noétique,). Comment envisager cette démarche « eidétiques », vers le Bien détachement du désir et de la volonté de puissance? En psychanalyse: les « fantasmes, (scénarii « eidétiques inconscients,) appartiennent ici, au monde idéel. Ils servent d’espace d’intermédiaires, entre le couple d’opposé action/objet du désir, visant à assouvir le vide, le manque. Exemple chez l’enfant, son développement se fait par succession d’attachement/ séparation. Pour que ces deux opposés fonctionnent en cohérence, pour avancer dans l’inconnu, le vide du monde adulte l’enfant a besoin d’un objet idéel » transitionnel ? (6), Lacan, (5) l’avait souligné, le vide est nécessaire à la création, (dynamique,) d’un SUJET. Le vide quantique est utile, dans le processus de création cosmique ! . Il en ainsi dans la cosmogonie Taoïste
Teilhard- Messages : 70
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Re: reflexion platon et sophiusme
merci Teilhard pour cette très intéressante réflexion philosophique. j'espère que celle-ci donnera lieu a de nombreuses questions et prises de positions diverses et variées. Moi je me laisse le temps de la relecture et je commenterai un peu plus tard.
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MurielB- Admin
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Re: reflexion platon et sophiusme
Tu pourrais voir le site de Gérard What made us so? http://gerardmelone.free.fr/Sciences/Sciences.html Dire aussi tes impressions à ce sujet car ce forum a pour but de réfléchir tous ensemble
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MurielB- Admin
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Re: reflexion platon et sophiusme
Bonjour Teilhard
Peux tu nous expliquer en quelques lignes en quoi la querelle entre Platon et le sophisme est paradigmatique de ce qui se passe actuellement sur le plan sociétal (L'Antropologie ayant ses constantes)Je te remercie et compte sur des explications claires et simples.
Peux tu nous expliquer en quelques lignes en quoi la querelle entre Platon et le sophisme est paradigmatique de ce qui se passe actuellement sur le plan sociétal (L'Antropologie ayant ses constantes)Je te remercie et compte sur des explications claires et simples.
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MurielB- Admin
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Platon et sophisme
Je laisse à l’auteur de la réflexion sur « Platon et sophisme » le droit de projeter une vision philosophique personnelle sur le pourquoi et comment des choses de ce monde. Mais je pense qu’il transgresse un peu son sujet moderne en citant les penseurs grecs anciens qui traduisent la structure physique du monde tel qu’il était ‘connu’ aux sixième et cinquième siècles avant notre ère.
De nos jours, la confusion entre philosophie et science n’est plus de mise. Il faut choisir son camp. Si le philosophe, qui peut se permettre d’aborder l’irrationnel, s’occupe de la science, il fait de l’épistémologie ou de la gnoséologie : il théorise la connaissance. Si le scientifique s’occupe de la philosophie, il s’approprie un domaine qui n’est pas le sien. Le sien, c’est celui de l’esprit scientifique expérimental, celui là-même qu’avaient inauguré au sixième siècle avant notre ère les penseurs grecs d’Ionie, avec entre autres Thalès de Milet.
Depuis la lunette de Galilée jusqu’au lancement du télescope Hubble, notre vision rationnelle de l’Univers (Isaac Newton, Albert Einstein, Stephen Hawking…) a radicalement changé par rapport aux prétendus « principes stables » de Parménide. Il n’y a plus de « constantes cosmiques » qui « remettraient en cause le rôle du seul hasard dans le processus évolutif ». La gravité, par exemple, qu’Einstein a essayé de formuler dans sa théorie de la Relativité Générale, prouve le contraire. En effet, la gravité, dont personne ne sait si c’est une force ou un champ, ou les deux, ne ‘tient’ pas dans un Univers en expansion dont près de 90% sont constitués de matière dite ‘noire’, c’est-à-dire inconnue. De même, en physique quantique, la récente découverte du boson de Higgs laisse toujours un trou dans le Modèle Standard, l’empêchant ainsi de faire la jonction entre l’immensément petit et l’immensément grand. Cela incite les chercheurs à chercher plus loin. Cela dérange les philosophes, anthropocentristes et déterministes, qui soutiennent, par quelque loi démiurgique, que l’univers entier − des quarks jusqu’aux amas de galaxies − devrait obéir à leur principe de cause à effet. À cet effet, ils ont inventé un ‘Grand Architecte de l’Univers’. Grand bien leur fasse. Nous, scientifiques matérialistes, nous nous abstenons de toute affabulation de nature métaphysique. En quantique, nos chercheurs admettent humblement que les particules nucléaires se comportent d’une façon aléatoire incomprise (principe d’incertitude de Heisenberg) et que la Nature a ses propres lois, bien loin de celles des fantaisies humaines.
Bref, la dialectique de Socrate − et de son porte-parole Platon − nous incite à raisonner plutôt qu’à entretenir des fantasmes métaphysiques. Si Thalès, Anaximandre, Aristote et tant d’autres grands penseurs de l’Antiquité nous ont réveillé l’esprit, nous avons pendant deux millénaires eu le temps de faire la différence entre science et croyance.
Philippe-Henri
De nos jours, la confusion entre philosophie et science n’est plus de mise. Il faut choisir son camp. Si le philosophe, qui peut se permettre d’aborder l’irrationnel, s’occupe de la science, il fait de l’épistémologie ou de la gnoséologie : il théorise la connaissance. Si le scientifique s’occupe de la philosophie, il s’approprie un domaine qui n’est pas le sien. Le sien, c’est celui de l’esprit scientifique expérimental, celui là-même qu’avaient inauguré au sixième siècle avant notre ère les penseurs grecs d’Ionie, avec entre autres Thalès de Milet.
Depuis la lunette de Galilée jusqu’au lancement du télescope Hubble, notre vision rationnelle de l’Univers (Isaac Newton, Albert Einstein, Stephen Hawking…) a radicalement changé par rapport aux prétendus « principes stables » de Parménide. Il n’y a plus de « constantes cosmiques » qui « remettraient en cause le rôle du seul hasard dans le processus évolutif ». La gravité, par exemple, qu’Einstein a essayé de formuler dans sa théorie de la Relativité Générale, prouve le contraire. En effet, la gravité, dont personne ne sait si c’est une force ou un champ, ou les deux, ne ‘tient’ pas dans un Univers en expansion dont près de 90% sont constitués de matière dite ‘noire’, c’est-à-dire inconnue. De même, en physique quantique, la récente découverte du boson de Higgs laisse toujours un trou dans le Modèle Standard, l’empêchant ainsi de faire la jonction entre l’immensément petit et l’immensément grand. Cela incite les chercheurs à chercher plus loin. Cela dérange les philosophes, anthropocentristes et déterministes, qui soutiennent, par quelque loi démiurgique, que l’univers entier − des quarks jusqu’aux amas de galaxies − devrait obéir à leur principe de cause à effet. À cet effet, ils ont inventé un ‘Grand Architecte de l’Univers’. Grand bien leur fasse. Nous, scientifiques matérialistes, nous nous abstenons de toute affabulation de nature métaphysique. En quantique, nos chercheurs admettent humblement que les particules nucléaires se comportent d’une façon aléatoire incomprise (principe d’incertitude de Heisenberg) et que la Nature a ses propres lois, bien loin de celles des fantaisies humaines.
Bref, la dialectique de Socrate − et de son porte-parole Platon − nous incite à raisonner plutôt qu’à entretenir des fantasmes métaphysiques. Si Thalès, Anaximandre, Aristote et tant d’autres grands penseurs de l’Antiquité nous ont réveillé l’esprit, nous avons pendant deux millénaires eu le temps de faire la différence entre science et croyance.
Philippe-Henri
Philippe-Henri- Messages : 254
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Re: reflexion platon et sophiusme
Merci Philippe-Henri d'avoir formulé une réponse totalement différente de celle de Teilhard.Teil est absent pour une dizaine de jours mais se fera un plaisir de te répondre à son retour. Moi j'aimerais que tu expliques la découverte du boson de Higgs avec des mots très simples (comme si on avait 5 ans car cette découverte est fascinante)Philippe-Henri a écrit: De même, en physique quantique, la récente découverte du boson de Higgs laisse toujours un trou dans le Modèle Standard, l’empêchant ainsi de faire la jonction entre l’immensément petit et l’immensément grand
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MurielB- Admin
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boson de Higgs
Les particules élémentaires se divisent en deux classes : les bosons et les fermions. Les bosons sont des particules dites symétriques, les fermions sont antisymétriques. Lors des échanges, ils se comportent différemment.
Pour tenter d’expliquer la façon dont les particules s’échangent entre elles les physiciens ont imaginé un Modèle Standard. Il comporte trois classes de forces : l’interaction électromagnétique, l’interaction forte et l’interaction faible. Les bosons servent d’intermédiaires de ces trois interactions.
Le Modèle Standard est incomplet : il manque notamment la force de gravité dont on ignore aujourd’hui la nature exacte et qui ne peut donc pas être formulée mathématiquement en termes quantiques. Il manque également l’explication de certaines explications, par exemple : pourquoi certains bosons, comme ceux qui interviennent dans l’interaction faible, ont un masse, alors que d’autres bosons, comme ceux qui interviennent dans l’interaction électromagnétique, n’en ont pas ?
C’est à cette dernière question que répond en partie le boson dit de Higgs. L’existence théorique de ce boson avait été postulée par plusieurs physiciens, dont Peter Higgs, il y a près de cinquante ans. On n’avait pu le mettre en évidence car pour ce faire il fallait une énergie gigantesque (125 giga-électronvolts). C’est le grand collisionneur de particules LHC du CERN qui a réalisé l’exploit de produire cette énergie et de détecter l’existence réelle du boson de Higgs. Sa découverte en juillet 2012 dans constitue un haut fait de l’histoire de la science et un pas important vers le rapprochement entre la physique quantique (qui décrit le cosmos au niveau infiniment petit) et la physique relativiste (qui décrit le cosmos au niveau infiniment grand). Toutefois, malgré cette avancée, on est encore très loin de cette « nouvelle physique » dont on commence seulement à deviner les vagues contours.
Philippe-Henri
Pour tenter d’expliquer la façon dont les particules s’échangent entre elles les physiciens ont imaginé un Modèle Standard. Il comporte trois classes de forces : l’interaction électromagnétique, l’interaction forte et l’interaction faible. Les bosons servent d’intermédiaires de ces trois interactions.
Le Modèle Standard est incomplet : il manque notamment la force de gravité dont on ignore aujourd’hui la nature exacte et qui ne peut donc pas être formulée mathématiquement en termes quantiques. Il manque également l’explication de certaines explications, par exemple : pourquoi certains bosons, comme ceux qui interviennent dans l’interaction faible, ont un masse, alors que d’autres bosons, comme ceux qui interviennent dans l’interaction électromagnétique, n’en ont pas ?
C’est à cette dernière question que répond en partie le boson dit de Higgs. L’existence théorique de ce boson avait été postulée par plusieurs physiciens, dont Peter Higgs, il y a près de cinquante ans. On n’avait pu le mettre en évidence car pour ce faire il fallait une énergie gigantesque (125 giga-électronvolts). C’est le grand collisionneur de particules LHC du CERN qui a réalisé l’exploit de produire cette énergie et de détecter l’existence réelle du boson de Higgs. Sa découverte en juillet 2012 dans constitue un haut fait de l’histoire de la science et un pas important vers le rapprochement entre la physique quantique (qui décrit le cosmos au niveau infiniment petit) et la physique relativiste (qui décrit le cosmos au niveau infiniment grand). Toutefois, malgré cette avancée, on est encore très loin de cette « nouvelle physique » dont on commence seulement à deviner les vagues contours.
Philippe-Henri
Philippe-Henri- Messages : 254
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