Billet d'humeur (Covid 19 le révélateur d'une nouvelle lutte des classes ?)

Billet d’humeur (covid 19 le révélateur d’une nouvelle lutte des classes)

Sommes-nous prêts à sacrifier nos vies pour la liberté ? D’abord quelle liberté et quelle vie ?

Là si nous prenons la liberté de déambuler (marcher sans but) c’est notre liberté que nous prenons mais ce n’est pas seulement de nos vies qu’il est question si nous attrapons le covid 19 mais c’est celles des gens que nous côtoierons à l’avenir et celles des personnes qui nous soignerons.

A moins de vivre solitaire et d’accepter de mourir sans soin alors là vous pouvez user et abuser de votre liberté mais combien y a-t-il d’ermites qui se retranchent du monde pour méditer ? L’homme est un animal social donc il a un contrat social avec les autres. Respectons les consignes nous ne serons pas des assassins…

Malgré tout une interrogation me vient : comment Karl Marx verrait il ces travailleurs de la santé, du bâtiment, des supermarchés, de la propreté, du maintien de l’ordre ? Il semblerait que ces classes laborieuses sont plus exposées que « les cols blancs » ? Pourtant ils ne représentent pas la fraction la mieux payée de nos sociétés… Serait-ce là la nouvelle lutte des classes ?

C’est la guerre « virale ». En 14-18 on envoyait au front ces paysans, ces ouvriers, ces « indigènes » se faire tailler en pièces pour servir de « chair à canons ». Qu’ont-ils reçu de la nation une fois la paix revenue ? Des médailles, des monuments mais l’avenir de leurs proches a-t-elle été meilleure ?

Nous sommes parfois « énervés » de vivre reclus. Bon si vous voulez on peut vous trouver un travail :  ramasser les poubelles, faire le ménage dans les immeubles, nettoyer le sol dans les hôpitaux, peut-être tenir une caisse « automatique » à lecture laser, faire respecter les consignes dans les marchés, que sais-je ?. Et si les compétences n’étaient pas celles que l’on croit ? Et si le courage n’était pas celui que l’on montre ?

Et si nous devions tirer une leçon de tout ceci ? L’esclavage n’a pas disparu, il a simplement changé de forme, il semble que les vies n’ont pas la même valeur. Alors au sortir de cette crise notre pays sera de toute façon endetté, alors pourquoi pas un peu plus pour « gratifier » tous ceux et celles qui ont continué à œuvrer pour que le pays ne s’arrête pas. Ils le méritent. Et même une prise en charge de leurs proches en cas d’ennui. Si non nous serions une société pourrissante mais au contraire si justement cette mise à plat de notre société consumériste était le temps du renouveau non pas de la révolution mais celle de l’évolution celle qui nous permettrait d’être le siècle des lumières. Nous avons le temps pour réfléchir alors inventons un vaccin contre la déliquescence de notre monde. Un toit pour tous, du pain pour tous et de l’amour à partager. Il suffira de répartir la pauvreté équitablement…

Je suis vraiment un utopiste et un optimiste indécrottable. Épris de justice rassurez-vous le Covid19 ne s’attaque qu’à la matérialité de l’humain, sa spiritualité est immortelle et nous sommes à l’aube d’une ère nouvelle.

Un grand hommage et un grand merci à tous les travailleurs de l’ombre qui vont nous permettre de survivre.

Nous avons évolué dans une démocratie où l’état prend en charge (ou se doit de prendre en charge) les inégalités de la vie pour qu’individuellement tout un chacun doit avoir les mêmes chances = égalité. Tout en garantissant la liberté la plus étendue (la limite s’arrêtant là où commence celle des autres et garantie par un état de droit – justice – et avec la force réservée aux membres des « forces de l’ordre »).
Cet héritage de notre passé Chrétien-Révolutionnaire-Socialiste : Fraternité-Liberté-Egalite a donné un système de santé accessible à tous, gratuit pour les soins indispensables, où tout un chacun se doit d’être traité de façon identique.
Cela a un coût et les gouvernements ont vite compris que c’était « non rentable » et progressivement ont essayé de réguler et de « financiariser » le « monstre insatiable » d’autant que la médecine progressant elle devient plus chère et que la population vieillissante elle demande plus de soins.
Nous étions sur un déséquilibre dont les soignants nous alertaient. La pandémie précipite les choses et nous ne pourrons faire l’économie d’une vaste réforme ou d’un changement de paradigme : nous ne pouvons pas évoluer dans un marché dont les composantes sociales sont différentes du notre et qui asphyxie notre économie au prix de la « maltraitance » de sa population (moins de liberté, moins d’égalité, moins de solidarité).
Si nous voulons continuer dans nos idéaux de fraternité il faudra rompre avec cette mondialisation sauvage qui détruit nos idéaux.
Et cela dans une Europe où tous les partenaires sont égaux : plus de passe-droit, de « dumping social » ou alors adieu l’Europe ou mieux adieu nos dirigeants mis au service de groupes financiers ou de mafias (en gros : « si tu fais partie de notre monde et tu obéis aux règles et à toi les dollars »)
Voilà une évolution européenne serait-ce celle que réclamait « l’internationale socialiste » ?

patrickB a écrit:Un grand hommage et un grand merci à tous les travailleurs de l’ombre qui vont nous permettre de survivre.

cela me fait penser à la fable : Le lion et le rat. Celle-ci  montre que le plus fort n'est pas toujours qui on croit et que la plus grande aide vient souvent de ceux que l'on pense "petits" (Je dis bien qu'on l'on pense) car tout le monde a quelque chose d’important mais de différent à apporter 

patrickB a écrit:Fraternité-Liberté-Egalite a donné un système de santé accessible à tous, gratuit pour les soins indispensables, où tout un chacun se doit d’être traité de façon identique.

J'ai envie d'ajouter que notre système de santé accessible à tous ne pourra se maintenir que si chacun participe et travaille à garder une bonne santé
En Allemagne, par exemple,  si les soins prothétiques pour les enfants sont couverts à 100 %, les soins prothétiques des adultes le sont à hauteur de 50 % du tarif de référence. Cependant, cette prise en charge peut s’élever à 60 % ou 65 % dans le cas où le patient consulte régulièrement le dentiste, à hauteur de deux consultations tous les ans pendant 5 ans3 (Klingenberger et al., 2015).

A mon sens si on a des droits, on a aussi des devoirs. Avoir une bonne hygiène de vie et de se faire suivre régulièrement. Dans le cas de la pandémie actuelle, ne pas respecter les règles est offensant pour ceux qui risquent leur vie pour nous soigner. C’est de l’inconscience

https://www.lci.fr/people/coronavirus-jean-jacques-goldman-rend-un-vibrant-hommage-aux-heros-du-quotidien-2148893.h

Il est sorti de sa réserve. Ce lundi 23 mars, Jean-Jacques Goldman a posté une vidéo pour saluer tous les hommes et toutes les femmes qui se mobilisent sans relâche alors que la France est frappée par une pandémie de coronavirus. Très rare dans les médias, le chanteur de 68 ans a choisi de revisiter un de ses nombreux tubes, "Ils changeaient la vie", sorti en 1988 sur l'album Entre gris clair et gris foncé. 

"C'est des pères et des mères, docteurs, brancardiers, aides-soignantes, infirmières, agents de sécurité, qui ont mille raisons de rester confinés, mais leurs propres raisons de ne pas laisser tomber. Ils nous donnent du temps, du talent et du coeur, oubliant la fatigue, la peur, les heures", chante Jean-Jacques Goldman sur la vidéo partagée par diverses personnalités comme Nolwenn Leroy ou encore Gautier Capuçon.