On craint l’intelligence artificielle mais on ne pense pas à l’intelligence humaine

Chaque jour la croissance de l’intelligence artificielle est soit encensée soit crainte.
Encensée car permettant la relation entre une somme incroyable de connaissances disséminées par le monde et ce pratiquement en temps réel mais aussi de les assembler selon une thématique que l’on a en quelques mots suggérée pour lui donner du sens.
Crainte parce l’utilisateur final n’est pas le créateur de l’algorithme permettant au contenu de faire sens. Et le résultat final est-il celui que je voulais ou que j’aurais pu découvrir se demande l’utilisateur ? Vaste débat sur la création du sens d’un contenu : est-ce une création de novo ou l’assemblage de connaissances que l’inconscient dirige et met en mots ?
Comme devant tout « progrès » l’homme s’interroge sur la part de bien ou de mal que cela va apporter à l’humanité. (Avec ici le danger que la « machine » s’affranchisse de « l’homme ») (Peut-être parce notre humanité laisse trop de place à la domination et à l’exploitation du plus faible ?). Mais c’est un autre débat.
Pendant ce temps ne laissons nous pas perdre notre intelligence humaine ? La consommation de psychotropes, la « pollution » de notre nourriture (pesticides, perturbateurs endocriniens, microparticules, perturbation de notre microbiote), les agressions physiques (toutes les ondes qui se sont introduites dans notre environnement, dont on ne peut nier les effets (personnes ultra sensibles qui en souffrent),l’omniprésence de notre connexion à toutes ces technologies audiovisuelles, la diminution du temps de relaxation journalière individuelle, tout cela interfère peut-être avec la réduction de notre production intellectuelle et son maintien au cours du temps.
Ça ce sont les atteintes individuelles à l’intelligence.
Que dire des atteintes globales à la somme de nos intelligences par la violence ? Nous assistons chaque jour à une réduction de notre intelligence globale résultant de la somme de nos intelligences individuelles. Chaque jour des milliers d’hommes meurent « avant l’heure » du fait des guerres, des migrations, de la famine, des maladies guérissables. Parmi ces gens qui meurent combien d’intuitions géniales l’humanité a perdues Si Einstein n’avait pas quitté l’Allemagne combien de temps se serait passé avant que « son intelligence » ne soit profitable ? aurait-il fait parti de l’Holocauste? Si Marie Curie n’avait pu bénéficier d’un enseignement qui lui était initialement refusée et n’avait pu immigré qu’aurions-nous manqué ?
Nous le voyons, tous ces individus qui n’ont pas accès à l’enseignement manqueront à l’intelligence humaine. Tous ces individus qui meurent de faim manqueront à l’intelligence humaine. Tous ces individus qui meurent lors de migration manqueront à l’intelligence humaine. Tous ces individus qui meurent dans les conflits manqueront à l’intelligence humaine.
Et pourtant ce n’est pas onéreux de développer des écoles, ce n’est pas onéreux d’empêcher une personne de mourir de faim, ce n’est pas onéreux de guérir des maux bénins potentiellement mortels, ce n’est pas onéreux de ne pas faire la guerre et c’est même excellent pour la planète, ce n’est pas onéreux d’accueillir des immigrés (combien d’argent dépensé pour les refouler ?)
Donc le débat l’intelligence artificielle contre l’intelligence humaine, devrait nous conduire à faire preuve d’intelligence dans la gestion de notre intelligence mais peut-être faudrait-il mettre notre ego de côté et reconnaître que l'intelligence n'est ni héréditaire, ni l'apanage d'un peuple, d'une culture, d'un contient, bref reconnaître et traiter chaque humain comme son égal et se comprendre c'est le but du polyglottisme comprendre l'autre sans se prévaloir d'aucun préjugé ni d'a priori.